Qu’on soit pour ou contre, on ne peut ignorer le fait que les combats de coqs passionnent des milliers d’adeptes partout dans le monde. En février dernier, la journaliste française Corinne Bourbeillon s’est rendue aux Philippines et a assisté à un « spectacle » du genre dans le village d’Enrique Villanueva, sur l’île de Siquijor. Un extrait de son récit :
«Le combat en lui-même est très bref. Chaque coq a, fixé à la patte, une longue lame recourbée et pointue, comme un petit sabre. On la devine tranchante comme un rasoir, et soigneusement affutée pour l’occasion.
Les deux coqs sont présentés l’un à l’autre, tenus à bout de bras par leur propriétaire respectif. On excite un peu les bestioles en les approchant bec contre bec. Elles sont lâchées pour de bon dans l’arène quand le montant des paris est équilibré de part et d’autre.
Apres, ça va très vite. Un tourbillon de plumes, tout le monde crie et s’agite derrière les barreaux de bois. En quelques minutes, c’est fini. L’une des deux bestioles reste vautrée dans le sable. Ça saigne. Si jamais elle bouge encore, on la soulève et on la remet face àl’autre, histoire de voir si elle est encore un peu combattive. Si le coq adverse repique l’autre encore trois fois, on considère qu’il a gagne, si j’ai bien compris…»
La journaliste vient de mettre un montage vidéo sur son blogue qui donne une très bonne idée de l’atmosphère qui régnait au village ce jour-là.
Quelques infos en rafale sur les combats de coqs:
• En 2008, 27 pays (dont la France) autorisent ou tolèrent l’organisation de combats de ce genre.
• The New York Times rapporte qu’en République dominicaine, les combats de coqs sont considérés comme le symbole de l’esprit guerrier du pays. Si le baseball est le sport national (99 Dominicains jouaient dans les ligues professionnelles en 2007), les combats de coqs arrivent en second selon l’avis de plusieurs. Pedro Martinez a d’ailleurs suscité la controverse en déclarant que les combats de coqs – dénoncés aux États-Unis par les groupes de protection des animaux – font partie de la culture dominicaine.
• Dans le pays de l’Oncle Sam, 50 états ont voté pour bannir les combats de coqs. Ils ne sont toutefois pas encore considérés illégaux partout, notamment en Louisiane, où l’interdiction sera appliquée en août 2008.
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Bonjour Marie-Julie,
Eh oui, à mon retour, en parlant de cette histoire autour de moi, j’ai appris avec surprise que les combats de coqs existent aussi en France, notamment dans le Nord, où c’est un tradition régionale.
Mon article et ma vidéo visent à faire découvrir ce que j’ai vécu sur le moment et à partager mes émotions. Sans jugement a priori ni prise de position moralisatrice. Merci pour l’excellent complément d’infos que tu apportes ici!
😉
Merci! 🙂 Je laisse aussi le débat aux autres. Ce qui m’intéresse, c’est l’aspect « socio-ethno-traditionno-anthropologique » ou la place que prend ce genre de « spectacle » dans la vie des gens (j’aurais le même regard sur les corridas, par exemple). Encore une fois, le but de mon billet n’était pas non plus de faire une analyse de la chose…
N’empêche, j’ai moi aussi été étonnée de constater qu’il y avait des combats de coqs en France !
La seule et unique fois que j’ai vu un combat de coqs, c’était en Haïti. Étrangement, j’ai constaté la même frénésie du public lors d’un combat de boxe thaïlandaise avec des humains!?! Plus jamais de ma vie je n’assisterai à un combat!!!