Sylvie, je la connais depuis mes 16 ans. Elle venait de quitter son Abitibi natale et moi, ma petite ville du Lac-St-Jean. Nous habitions le même étage aux résidences du cégep de Jonquière et nous sommes rapidement devenues inséparables. «Un jour, j’aurai des maisons partout dans le monde», disait-elle souvent, mi-sérieuse, mi-blagueuse.
Une fois notre diplôme en Arts et techologie des médias en poche (elle en publicité, moi en presse écrite) et deux ans de colocation dans la métropole, nos chemins se sont un peu éloignés. Elle a étudié en arts plastiques, occupé mille et un emplois tant à Montréal qu’en Australie, est revenue au Québec quelques mois et hop! a filé vers Londres. Sans avoir trop le temps de réaliser le coup de chance qu’elle a eu, elle s’est retrouvée avec un super-boulot qui l’a amenée à aller faire la formation d’un logiciel aux quatre coins de l’Europe. Elle aurait pu ne jamais revenir.
Elle est revenue.
Elle a mis du temps à trouver comment canaliser toute la créativité qui l’habitait, mais elle a trouvé. Après trois ans sur les bancs d’école pour compléter un diplôme en joaillerie, voilà qu’elle lance sa première collection, Flamme Fatale. Un peu «hors sujet» pour un blogue axé sur les voyages et le choc culturel, mais en même temps, pas tant que ça. Sans ces années à se balader de Londres à Copenhague et de Montréal à Sydney, aurait-elle pu mettre le doigt sur ce qui l’allumait vraiment? Aurait-elle eu la même sensibilité artistique? Probablement. Mais je reste persuadée que ces années d’errance ont eu (et auront toujours) une grande influence sur son travail.
Une chose est sûre en tout cas: cette fille a un talent fou. C’est mon amie et j’en suis fière!
P.S.: Dis Sylvie, tu vas m’inviter dans tes maisons?
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