Je l’ai déjà mentionné ici: écrire sur les voyages est une réelle passion. Collaborer à une nouvelle publication fait aussi partie des aventures qui m’excitent beaucoup. Ce matin, mon premier reportage pour la section «Voyages» du Soleil se trouve dans les kiosques à journaux. On peut le lire intégralement en ligne sur Cyberpresse. Bien que mon texte ait été légèrement écourté et les quelques passages au «je», transformés au «nous», je reste très fière du résultat. J’ai vraiment l’impression d’être parvenue à exprimer exactement ma vision de ce coin du monde pour lequel j’ai eu un véritable coup de foudre et ça, c’est rare (du moins, pour une auto-critique à l’extrême comme moi!). Je vous copie-colle le début:
Un petit stationnement où s’entassent quelques minibus. Un mur dont la couleur rappelle celle des mines de bauxite, seconde industrie du pays après le tourisme, aperçues le long des routes. Soudain, une porte s’entrouvre. Hallucination causée par la fumée secondaire? Non : il s’agit bel et bien d’un étalage de marijuana. Pas de doute, nous sommes en Jamaïque, plus précisément à Nine Mile, village natal de Bob Marley. (…)
Il apparaissait essentiel de parcourir les 65 km (environ une heure et demie de route) qui séparent Ocho Rios de Nine Mile, situé à environ 915 mètres (3000 pieds) au-dessus du niveau de la mer. La route qui mène au bercail de la plus grande légende du reggae vaut à elle seule le déplacement. Un autre visage de l’île de «la terre, du bois et de l’eau», traduction de son nom dans la langue des Arawaks (colons venus d’Amérique du Sud il y a un millénaire), se dévoile peu à peu en s’éloignant des centres touristiques, celui des campagnes et de ses maisonnettes patchworks, des champs de choux et des chemins escarpés où seuls les klaxons peuvent nous prévenir qu’une voiture arrive en sens inverse.
Bien sûr, en prenant part à une visite guidée, on s’assure un arrêt dans un petit marché pour touristes. Une occasion de découvrir un autre grand mythe jamaïcain : «the big bamboo»! Dans les stands où s’entassent vêtements et oeuvres d’art, on repère rapidement les statuettes bien membrées. «Vous pouvez l’enlever et en faire ce que vous voulez», lance un vendeur en détachant le phallus de son socle.
Les derniers kilomètres qui nous séparent de notre destination dévoilent les décors les plus époustouflants. Les montagnes de Saint Ann, plus grande paroisse de Jamaïque, sont de véritables fabriques de points d’exclamation. Entre les «oh!» et les «ah!» se glissent plusieurs «wow!», particulièrement quand les vallons donnent l’impression qu’un pas suffirait pour nous lover à jamais dans leur écrin. À l’horizon, les arbres touffus se fondent dans les nuages. Leur relief évoque d’ailleurs celui de cumulus gorgés de chlorophylle qu’on aurait posés sur le sol.
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Tu as raison d’être fière, tu réussis à nous emmener là-bas avec toi. Et comme j’essaie moi-même de faire la même chose avec mon carnet de voyage, je sais à quel point c’est difficile… Et ce n’est que pour mon propre “plaisir”, alors je ne peux qu’imaginer ce que ce doit être lorsque c’est pour publication! Merci pour le voyage!