Photo: Serge Loriaux
Impossible de ne pas avoir croisé l’un de ces mastodontes roulants sur les routes du Québec pendant la belle saison. Selon Liberté en VR, plus d’un million de VR circulent actuellement au Canada. Plusieurs sont équipés de la télévision satellite, d’Internet et de toutes les commodités d’une maison bien ancrée au sol. Sauf que leur home, sweet home les suit bien souvent toute l’année, qu’ils fassent escale sur la Côte-Nord, au Yukon ou au Mexique.
On les croise sur Internet, aussi. Plusieurs regroupements d’amateurs de VR ont leur «quartier général» en ligne. Des retraités branchés qui ont choisi ce mode de vie nomade tiennent même des blogues. C’est le cas de Claude et Sylvie et de Francine et Yvon, notamment.
Des chiffres qui parlent
En 2008, 59% des membres de la Fédération québécoise de camping et de caravaning étaient âgés de plus de 50 ans. De 1999 à 2006, la demande de camping a surpassé l’offre, indique Michèle Laliberté du Réseau de veille en tourisme: «Ce sont les campeurs de passage avec véhicule récréatif (VR) qui ont enregistré la plus importante croissance, soit 52%, tandis que les campeurs saisonniers affichaient une augmentation de 13%.»
Serge Loriaux, directeur général du site
www.VRcamping.com, qui compte 40 000 membres, et de Caravanes Soleil… pour le Mexique, constate lui aussi l’engouement croissant pour les VR et autres motorisés. «Depuis quelques années, il y a une explosion, a-t-il lancé d’entrée de jeu lors d’une entrevue téléphonique réalisée alors qu’il se trouvait dans la région de Québec. Il y a un “switch” qui s’est fait. Des gens qui allaient auparavant en Floride vendent leur maison et s’achètent un VR ou un Fifth Wheel.»
Danielle et Serge, deux retraités heureux en VR!
M. Loriaux et son épouse ont troqué la sédentarité pour la vie nomade en 2001. «Avant, j’étais un gars de bateau, confie ce mordu d’Internet. Trois ans après ma retraite, j’ai eu envie de passer à autre chose, de voyager d’une façon différente. Nous avons vendu notre maison à Laval. Nous avons commencé avec un motorisé usagé pendant deux ans, puis nous en avons acheté un deuxième et un troisième. Nous possédons aujourd’hui un véhicule de 41 pieds dans lequel nous vivons à l’année. Nous sommes complètement autonomes.»
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Autrice, journaliste, recherchiste, chroniqueuse, machine à idées et questionneuse en série, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Elle collabore à de nombreux médias québécois et internationaux depuis plus de 25 ans. Elle a publié une quinzaine de livres, dont les essais « Voyager mieux : est-ce vraiment possible ? » (Québec Amérique, 2023), « Que reste-t-il de nos voyages ? » (Éditions de l'Homme, 2019) et le récit «Cartes postales du Canada » (Michel Lafon, 2017), en plus de diriger les deux tomes du collectif « Testé et approuvé : le Québec en plus de 100 expériences extraordinaires » (Parfum d'encre, 2017 et 2023) et de coécrire « Le voyage pour les filles qui ont peur de tout », (Michel Lafon, 2015 / 2020). Elle a lancé le blogue Taxi-brousse en 2008 et visité plus d'une soixantaine de pays, dont le Canada, qu'elle ne se lasse pas de sillonner de long en large.
Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le « ressentir » (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).
Sur Twitter, Instagram et TikTok: @mariejuliega. Sur Facebook: facebook.com/montaxibrousse/
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