C’était en en 2002. Je revenais d’un long voyage, des images plein la tête. Entre deux banalités, il m’a balancé la nouvelle. «Je suis séropositif…» La phrase a résonné en moi pendant des jours. Lui, si plein de vie, voyait la mort le narguer. Pas lui… Pas mon ami…
On a beau dire que la médication peut permettre aux séropositifs de mener une vie normale, ce n’est pas aussi simple. Ça ne sera jamais aussi simple. Et puis, tous n’y ont pas accès. De nouvelles personnes continuent d’être infectées partout sur la planète. N’oublions pas que 67 % de la population atteinte par le virus vit en Afrique.
La cause est moins «tendance» qu’elle l’a été dans les années 1980. Les campagnes de sensibilisation sont presque disparues pendant plusieurs années. La maladie a été banalisée.
Les méthodes mises en place récemment pour informer la population montréalaise sont tout sauf efficaces à mon avis: qui a envie de se faire «agresser» sur la rue par une escouade qui manque de tact, qui se fait insistante et, surtout, qui joue sur le sentiment de culpabilité (d’ailleurs, quelqu’un a retenu qui les envoyait ceux-là?)? Résultat: on a envie de fuir. Pas d’écouter. Dommage.
N’empêche, il fauche encore, le SIDA,ici comme ailleurs. Heureusement, il y a l’espoir. Gardons toutefois les yeux ouverts.
Avis aux adeptes des médias sociaux: Twitter et Facebook affichent les couleurs de la cause aujourd’hui. À lire: un article du journal Le Monde qui parle de la menace que continue de représenter l’épidémie de sida. Cyberpresse.ca publie également un reportage sur le sujet aujourd’hui.
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Ceux qui sont là dans la rue ne font pas vraiment de la sensibilisation : ils récoltent des fonds. Et c’est vrai qu’ils sont très insistants : j’étais une sans-cœur envers la cause alors que je n’avais pas d’argent à leur donner chaque mois vu ma situation financière. À ce que je vois, ça n’a pas changé tellement…
Ce n’est pas avec du harcèlement pour recueillir des fonds que les gens se sensibiliseront et oseront aller leur poser des questions…