J’ai longtemps compartimenté les réseaux sociaux: Facebook pour les «amis» (ou, du moins, les gens rencontrés en chair et en os au moins une fois), et Twitter pour tout le monde. La raison principale de mon acharnement à garder Facebook plus intime: mes photos de famille et mes statuts, souvent plus personnels. Je n’ai pas forcément envie de tout partager avec tout le monde.
Depuis l’automne dernier, j’ai commencé à accepter les «demandes d’amitié» de gens que je ne connaissais pas, mais avec qui j’avais plusieurs contacts communs (quoique parfois, il était difficile de juger de la pertinence de ce lien puisque j’ai plusieurs journalistes, auteurs et personnalités publiques parmi les contacts). Même si mon profil était difficile à trouver, les requêtes se sont mises à être de plus en plus nombreuses. À cause de Mama Cool, qui a eu plus de visibilité que mes deux autres livres? Du fait que je «chronique» dans deux émissions de télévision cette année? Que Taxi-brousse compte plus de lecteurs? Je ne sais pas. Loin de moi, toutefois, l’intention de vouloir snober qui que ce soit.
Comme j’en avais marre de répondre à chaque requête pour demander si on s’était déjà croisés (d’ailleurs, je ne comprends pas encore trop pourquoi des gens qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam nous envoient une requête sans prendre la peine d’écrire un petit mot pour se présenter – et encore moins que des gens que je n’ai pas vus depuis 20 ans et qui ne me salueraient même pas s’ils me croisaient dans la rue veulent soudainement être mes «amis»!) et suggérer plutôt de me suivre sur Twitter. Je continue de trouver extrêmement prétentieux de créer une page de fan sur Facebook – et d’inciter soi-même les gens à en devenir membre! – pour séparer ses vies publiques et privées, à moins d’être vraiment très, très connu et/ou d’avoir atteint le nombre maximum «d’amis».
J’ai même commencé à dire «oui» à des «n0n-humains» et à des personnages comme Choupie la chouette, Didier Ze Mime et Lucette Meloche, alors que je me suis acharnée à dénoncer la chose pendant des années. Les marques, par contre, ça reste non (créez des groupes ou des fans pages pour ça, bordel!).
Tout ça pour dire que je viens de franchir un autre pas. Moi qui aimais bien l’aspect (ou plutôt l’impression de) «privé» de Facebook, je viens de modifier les fonctions de recherche. Auparavant invisible aux gens qui n’étaient pas des amis de mes amis, j’ai cliqué sur «Create a public search listing for me and submit it for search engine indexing» (non, je n’arrive pas à me résoudre à changer la langue de ma page, les traductions me semblent toujours trop étranges!).
Ce qui m’a fait changer mon fusil d’épaule? D’abord, le fait qu’une copine connue en Argentine ne soit jamais parvenue à me retracer sur Facebook. J’aime bien l’idée de pouvoir reprendre contact d’anciens compagnons de voyage. Aussi parce que j’utilise davantage les groupes que j’ai créés il y a plusieurs mois déjà pour déterminer des «degrés de privacy». D’ailleurs, j’aimerais bien qu’il soit possible de séparer les statuts et les liens car je voudrais partager mes liens avec tous, mais pas mes statuts!
Également parce que je pense que les temps ont changé et que c’est le moment de mettre ma nostalgie des premiers moments de Facebook de côté (ah! la belle époque des «food fight»… lol). Vous ne verrez toutefois pas grand chose en tombant allant sur www.facebook.com/marieju. Si vous voulez en savoir plus, envoyez-moi un petit mot! 😉 Peut-être que je ferai d’autres changements au cours des prochains mois, mais une étape à la fois.
Pour Twitter, c’est différent. Je plonge allègrement dans l’océan et j’y prends un plaisir fou. Pas question de me limiter au groupe «amis» que j’ai créé à mes débuts sur Tweetdeck: c’est le bordel de Twitter qui me plaît. Attraper tout ce qui passe, au hasard, surtout les liens touchant les courants sociaux des quatre coins de la planète, des destinations qui m’intéressent, des médias, et des récits de globe-trotters (mais aussi des banalités et des potins!;-). Échanger avec des inconnus qui le sont de moins en moins. Je suis plus de 1300 personnes. Non, je ne lis pas tout. Mais j’ai presque toujours ma fenêtre Twitter ouverte quand je suis devant mon ordi (c’est-à-dire souvent), ce qui me permet de prendre régulièrement des pauses pendant que je bosse. Et de partager mes trouvailles. Bien sûr, comme tout le monde, je m’en sers aussi pour promouvoir mes différents projets!
Je me suis aussi inscrite à foursquare, moi qui ne comprenais absolument pas le buzz. On va voir si j’y prends goût ou si je reste sur ma position… Il m’a fallut un an avant de vraiment aimer Twitter après tout! D’ailleurs, je vous invite à lire le billet de Patrick Dion sur les «Twitter snobs», qui rejoint pas mal ce que je pense (bien que mon discours sur le sujet se soit aussi nuancé un peu avec le temps). J’ai également des comptes sur YouTube, LinkedIn, FriendFeed, Virb, Vimeo, Qik… Pour les mêmes raisons que j’aime me jeter dans le «bordel» de Twitter, je ne lis jamais mes fils RSS. Je préfère flâner et me perdre dans la toile, de la même manière que j’aime flâner et me perdre quand je découvre une nouvelle ville (à part quand je dispose de peu de temps et que j’ai une mission précise, comme une série de billets à rédiger). Le hasard comme mode de vie.
Vous, vous les gérez comment vos comptes sur les différents réseaux sociaux?
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Coucou Marie-Julie,
comment je les gère moi, mes “amis Facebook”…j’ai arrêté! Désormais, j’accepte la majorité des demandes, sauf quand, comme toi, les inconnus ne prennent pas la peine de motiver leur demande!
Comme toi j’avais ouvert mes contacts Facebook à mes seuls “vrais” amis de chair et d’os, aujourd’hui, par la force des choses… je me suis assouplie.. (mais, reste que je n’en ai pas énormément!).
Twitter, pour moi c’est ouvert à tous, je ne bloque que les demoiselles peu bavardes et peu vêtues. Par contre, je ne suis pas systématiquement tout le monde (et surtout pas les marques…!).
LinkedIn, la majorité ce sont des personnes que j’ai déjà rencontrées; mais pas nécessairement avec qui j’ai travaillé.
Comme c’est compliqué tout ça !
J’avais répondu à ta question la semaine dernière sur mon blogue . C’est un dilemme qui est présent pour tous ceux qui utilisent les réseaux sociaux autrement que de façon strictement professionnelle. Dès que nous faisons un mélange d’amis-famille-collègues-connaissances-clients-employeurs… ouf le potentiel à surprises!
Les groupes. Depuis que j’ai découvert cette fonction dans facebook, je ne jure que par les groupes. Les photos d’enfants sont réservées à un groupe, les articles sont pour tous excluant un groupe, et comme toi j’aimerais bien pouvoir séparer les statuts et les liens!
Je pensais bien pouvoir ne pas créer de groupes, je pensais que tout mon monde pouvait cohabiter. Ça a fonctionné le temps que j’atteigne ma limite d’auto-censure!
Pour le reste, Linkedin est professionnel seulement et Twitter est un gros fouilli des 2 autres. Youtube… pour ma part je ne l’ai pas encore intégré au reste.
Tu vois, moi j’étais plutôt du genre anti-Facebook. Mon chum et moi avons commencé à bloguer alors que les pseudonymes étaient encore beaucoup la norme et je me suis toujours gardée une petite gêne d’afficher des informations trop personnelles sur le web.
J’ai accepté de plonger dans FB (et aussi dans Twitter) lorsqu’il m’a proposé de le faire via nos identités de blogueurs. Comme on ne partage pas des choses très privées, on accepte donc pas mal tout le monde comme amis.
Certains membres de nos familles et de “vrais” amis 😉 sont également nos amis FB, pas seulement des lecteurs du blogue. Jusqu’à présent tous cohabitent très bien!
Perso, je suis seulement active sur Twitter. Faut dire que quand Facebook est apparu, j’étais encore très anti-chat because un ex qui en était obsédé. Donc suspicieuse de la bête. Sur Twitter, je suis exclusivement des foodies (je suis rédac culinaire), donc le sujet de discussion évite les enfantillages. J’ai fait du saute-mouton, quoi !
Comment ça, Martine perd son temps sur Facebook?!?
Pour répondre à votre question : pareil. Tout pareil. Sauf que sur FaceBook, j’essaye encore de connaître la personne en chair et en os (s’être rencontré au moins une fois dans la vrai vie). Et si ce n’est pas le cas… on se facebooke un lunch. Ce qui m’a permis de rencontrer face à face un tas de gens bien sympas. Si voulez être mon “amie”, on pourrait aller manger un des ses midis.
Au début, je m’étais parti une fan page sur Facebook parce que j’étais semi anonyme. Fallait faire des recherches assez exhaustive pour me trouver et c’était voulu. J’avais… peur pour ma carrière de me faire pogner à faire des jokes. (Aussi niaiser que ça sonne).
Maintenant, elle est encore là. Je l’update seulement en ce qui concerne mon projet. Ça me permet de pas inonder dans l’auto-promotion sur mon propre compte facebook personnel.
Et j’ai aussi des demandes de “””fans””” (quel mot que je déteste. On peut tu changer pour “monde qui aime ce que je fais?”) pour être amis sur Facebook et je les accepte tous. Ils me donnent des commentaires bien personnalisés que j’apprécie, mais je fais attention et ils ne peuvent pas voir grand chose à part mes status.
J’ai aussi un brouillon sur le sujet qui traine depuis deux semaines et que je compte poster sur mon blogue quand j’aurai deux minutes…
De mon coté, si je garde cadenassé mon Twitter, c’est principalement pour éviter que Google n’archive mon bavardage, pour FB, je n’ai pas résussi à me départir du coté intime du mien où j’ai plein de copains avec qui j’aime échanger. Alors j’ai ai ouvert un autre plus en lien avec le boulot, et du coup j’ai deux FB! L’un que je considére comme mon salon et l’autre comme mon bureau. Comme cela cela m’évite de devoir me censurer en mon salon et je peux rester plus formelle au bureau! 😉 Tout en restant hyper virtuelle! 😆
En passant, moi aussi j’ai un peu faible pour Didier Ze Mime!
@Aurélie Alaume: Moi non plus je ne suis pas tout le monde sur Twitter…
@Esther: moi aussi j’ai créé des groupes, mais j’ai constaté quelques ratés au cours des derniers mois (ex: des gens qui voyaient des photos qu’ils ne devaient pas voir). Rien est parfait…
@Épicure: Merci d’avoir accepté ma demande Facebook? 😉
@Lynne: C’est ce qui est bien avec Twitter: il y a autant d’utilisations que d’utilisateurs!
@Martine: LOL
@Pascal: On s’est déjà croisés dans un party de Branchez-vous, non? Je me souviens même t’avoir demandé si tu n’avais pas travaillé chez Cossette (Interactif, dans mon cas, quelques contrats) parce que ton nom et ta bouille me disaient vaguement quelque chose… On peut donc être des amis Facebook! 😉
@Pierre-Luc: Moi, je suis une de tes fans en tout cas! 😛
@Etolane: bien hâte de lire ça! 😉