Je pense qu’une image vaut mille mots. Parfois plus.
Je pense qu’il est nécessaire de montrer le drame.
Je pense qu’il est nécessaire de fixer à jamais ces moments d’horreur.
Je pense qu’il est nécessaire d’être secoué pour agir.
Pour ne pas oublier.
Mais je pense aussi que trop, c’est comme pas assez.
Les images déboulent.
Les médias traditionnels, CNN en tête, invitent les apprentis photographes à déverser leur flot d’images crues. En plus de toutes les autres, déjà fort éloquentes.
Ou trop bavardes.
L’envers de la démocratisation de la technologie?
Je sais, ça ne fait que commencer. Et je suis la première à sauter à pieds joints dans le chaos des réseaux sociaux…
Ce soir, j’appuie sur pause.
Bonne nuit Anderson, bonne nuit Twitterville.
Un peu de rêve, un peu moins de temps réel.
Pendant quelques heures, je penserai à Haïti les yeux fermés.
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Autrice, journaliste, recherchiste, chroniqueuse, machine à idées et questionneuse en série, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Elle collabore à de nombreux médias québécois et internationaux depuis plus de 25 ans. Elle a publié une quinzaine de livres, dont les essais « Voyager mieux : est-ce vraiment possible ? » (Québec Amérique, 2023), « Que reste-t-il de nos voyages ? » (Éditions de l'Homme, 2019) et le récit «Cartes postales du Canada » (Michel Lafon, 2017), en plus de diriger les deux tomes du collectif « Testé et approuvé : le Québec en plus de 100 expériences extraordinaires » (Parfum d'encre, 2017 et 2023) et de coécrire « Le voyage pour les filles qui ont peur de tout », (Michel Lafon, 2015 / 2020). Elle a lancé le blogue Taxi-brousse en 2008 et visité plus d'une soixantaine de pays, dont le Canada, qu'elle ne se lasse pas de sillonner de long en large.
Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le « ressentir » (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).
Sur Twitter, Instagram et TikTok: @mariejuliega. Sur Facebook: facebook.com/montaxibrousse/
3 Commentaires
Une chance qu’il reste encore des journalistes pour démêler, vérifier et organiser toute cette information… 🙂
Je me sens moins seule à ne pas vouloir “trop tout voir”. Merci!
La chose qui me repugne la plus: TVA qui envoie un journaliste en Haiti avec un Haitien de Montréal pour “l’aider” à retrouver sa famille!!! Est-ce une version québécoise de SURVIVOR?? C’mon!! Probablement qu’on a dit au pauvre bougre qu’on lui payait ses déplacements s’il acceptait que l’on filme son désarroi!! Du grand journalisme!!!!!