Je suis de ceux qui croient que l’expatriation révèle à la fois le meilleur et le pire de nous-même. Qu’elle fait partie des expériences que tout le monde devrait vivre au moins une fois dans sa vie pour s’offrir une meilleure perspective du monde et de soi.
Poser ses bagages dans un pays inconnu implique l’abandon de quelques (plusieurs?) acquis culturels, soit. Mais l’exil commande aussi l’acceptation d’une certaine vulnérabilité, préalable à une réelle ouverture.
Je n’ai jamais vécu aussi intensément que pendant mes quinze mois en Asie. Jamais été aussi alerte et créative, non plus. Déboussolée, mais mieux ancrée en moi-même. J’étais «à on». J’étais «là». C’est à Taïwan, aussi, que j’ai compris la signification du mot «relatif».
Mes clics viennent de m’emmener tout à fait par hasard sur la page de la magnifique série Terres d’échanges, diffusée à Télé-Québec. Je me souviens avoir vu l’épisode sur l’Argentine, mais je n’avais pas visionné celui consacré au Laos, qui vient de réveiller une foule d’émotions…
Chose certaine, l’Asie et moi, ce n’est pas fini.
Il est possible de revoir tous les épisodes de la série ici.
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Autrice, journaliste, recherchiste, chroniqueuse, machine à idées et questionneuse en série, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Elle collabore à de nombreux médias québécois et internationaux depuis plus de 25 ans. Elle a publié une quinzaine de livres, dont les essais « Voyager mieux : est-ce vraiment possible ? » (Québec Amérique, 2023), « Que reste-t-il de nos voyages ? » (Éditions de l'Homme, 2019) et le récit «Cartes postales du Canada » (Michel Lafon, 2017), en plus de diriger les deux tomes du collectif « Testé et approuvé : le Québec en plus de 100 expériences extraordinaires » (Parfum d'encre, 2017 et 2023) et de coécrire « Le voyage pour les filles qui ont peur de tout », (Michel Lafon, 2015 / 2020). Elle a lancé le blogue Taxi-brousse en 2008 et visité plus d'une soixantaine de pays, dont le Canada, qu'elle ne se lasse pas de sillonner de long en large.
Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le « ressentir » (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).
Sur Twitter, Instagram et TikTok: @mariejuliega. Sur Facebook: facebook.com/montaxibrousse/
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Je ne sais pas s’il me sera jamais donné d’aller vivre ailleurs. Mais à chacune de mes voyages, je reviens en me demandant comment faire pour rester dans cet état d’esprit, rester à “on” comme tu le dis si bien… Ça fonctionne pendant un certain temps, et puis la routine reprend son cours, et j’oublie… Mais il me semble que j’arrive à le faire un peu plus longtemps chaque fois. Quand je serai vieille et toute ridée, peut-être que je serai allumée tout le temps. Ici ou ailleurs. 😉
Je seconde. Aussi différente du Canada soit-elle, la Tanzanie est une source incontournable de réconfort pour moi. Je n’ai jamais été aussi zen que là-bas. Elle me manque terriblement, c’est viscérale. Je suis certaine que tu vois ce que je veux dire ?!
@Paula: Aucun doute que tu seras une mémé allumée! :-)))
@lethnogourmande: TELLEMENT…
Dès l’automne 2012, je vivrai l’expatriation afin de suivre mon conjoint aux Pays-Bas ou au Danemark, dans le cadre de son doctorat, et ce, pour 4 ans. Déjà, notre façon de vivre le moment présent s’en trouve simplifiée : nous ne nous encombrons plus autant qu’avant et nous nous en portons bien. Déjà, nous changeons. Déjà, nous sentons que tout sera différent. Déjà, oui.
Merci de partager avec nous l’existence de cette série. L’émission sur le Laos m’a charmée. Le visionnement des autres suivra sous peu… 🙂
Dès l’automne 2012, je vivrai l’expatriation afin de suivre mon conjoint aux Pays-Bas ou au Danemark, dans le cadre de son doctorat, et ce, pour 4 ans. Déjà, notre façon de vivre le moment présent s’en trouve simplifiée : nous ne nous encombrons plus autant qu’avant et nous nous en portons bien. Déjà, nous changeons. Déjà, nous sentons que tout sera différent. Déjà, oui.
Merci de partager avec nous l’existence de cette série. L’émission sur le Laos m’a charmée. Le visionnement des autres suivra sous peu…
Je dois avouer que moi, c’est la lecture de ton blogue qui me déstabilise dans mon 9 a 5; déstabilise dans la mesure ou parfois j’ai tellement envie de tout mettre en plan et prendre la route….
Tu finiras bien par m’avoir!!!
Merci pour ces témoignages.Je n’ai pas eu vraiment l’occasion de m’expatrier.C’est une expérience que je n’ai pas pu avoir.Mais si je devrais m’expatrier :je ne sais pas dans quel pays j’irais:tous les pays sont beaux à visiter!
Je suis originaire d’Alsace où j’ai vécu pendant 50 ans.C’est une très belle région.Mais depuis 16 ans nous avons déménagé dans le var,sud est de la france.Nous sommes venus ici car nous aimons le soleil et les sports aquatiques comme le ski nautique,la planche à voile et la natation
Mais ces articles me permettent de m’évader en penser et de faire des rêves !Nous avons visité certains pays comme le Maroc,la Floride ,les iles Baléares,l’Allemagne,la Suisse .Quand j’etais plus jeune j’ai vécu pendant un mois à Londres pour apprendre l’anglais.
Mon mari a 86 ans et il est en pleine forme.Je suis tutrice de mon frère et de ma soeur qui sont plus âgés que moi et qui vivent avec nous.Moi j’ai 66 ans.c’est peut etre pour cette raison et raisons personnelles que j’hésite à m’expatrier;Et mon mari a aussi son mot à dire!!Je ne sais vraiment pas dans quel pays j’aimerais habiter car le choix est vraiment difficile;En tous les cas une chose est certaine :je n’aimerais pas habiter dans un pays froid car j’aime le soleil et la chaleur.
Tu as les mots pour expliquer cette sensation d’EXISTER… être à ON ! 🙂 Moi je n’en suis jamais revenue, en ce sens que je me sens toujours “connectée” au monde, je sens tout le temps que, peu importe où je suis, je suis sur une planète où se déroule des trucs pas possible au même moment que mon quotidien… Je sens que ça tourne et qu’il n’y a pas que ma petite réalité. Et je regarde souvent mon quartier avec mes yeux de voyageuse…
Il y a des reportages qui nous marquent. Je ne souviens d’un reportage à Télé-Québec il y a plusieurs années d’une québécoise mariée à un Cambodgien (il me semble) et vivant là-bas; ils avaient adopté une petite file d’un autre pas d’Asie… C’était fascinant de voir son quotidien. elle parlait parfaitement la langue, allait acheter des poulets au marché en vélo, genre…. Elle avait un resto et préparait des gâteaux avec les recettes de vieux magazines Coup de pouce ! Ce reportage et tous ceux de Marquise Lepage Vivre en Ville. WOW !
“Une certaine vulnérabilité comme préalable à une réelle ouverture.”
Cela me parle TELLEMENT.