Obsession: punaises

En 2009, j’avais eu une discussion à propos des punaises de lit avec Martine Pagé, suite à la publication de ce billet dans lequel je parlais de ma (récente) passion pour les hôtels. À l’époque, je prenais la chose à la légère, me disant qu’une fois les exterminateurs passés, les bestioles étaient éradiquées, de toute façon. Un hôtel qui avait hébergé des punaises et les avait chassées me semblait même un bon choix, puisque passé au peigne fin pour éviter une récidive. J’avais tort…

J’affichais la même désinvolture en décembre dernier quand mon collègue Pascal Forget s’est mis à me parler de ses lectures sur le sujet pour l’émission Le Code Chastenay, alors que nous nous rendions à Sherbrooke pour la Tournée Ztélé. Moi qui n’écoute généralement que d’une oreille tout discours pouvant entacher mon plaisir de voyager, je n’ai pas pu m’empêcher de tendre les deux.

Ce soir-là, dans ma chambre d’hôtel,  j’avoue avoir inspecté les draps pour la première fois. Je me laissais peu à peu envahir par le doute.

À force d’entendre parler de ces foutues punaises, j’ai décidé de creuser le sujet. J’en ai tiré un long billet pour mon blogue MSN il y a deux semaines. Depuis, je n’arrête pas de tomber sur d’autres articles et annonces qui contribuent à alimenter ma nouvelle paranoïa.

Lio Kiefer, notamment, a répondu à la question d’un lecteur dans son blogue, la semaine dernière:

Ce qu’il y a de généreux chez la punaise de lit, c’est qu’elle ne fait pas de différence entre le lit bourgeois et la couche prolétaire. Elle se reproduit et elle attaque l’endormi(e), lui suce le sang et continue ses parcours nocturnes. Au microscope, elle a fière allure. Tête sympathique, mandibules généreuses, pattes discrètes. Si elle ne fréquentait pas nos futons, elle pourrait même devenir une mascotte.

«La rumeur court qu’une personne sur 10 a des punaises chez elle à New York», écrit-il plus loin. Il mentionne aussi le site The Bedbug registry,  un genre de «TripAdvisor» de la punaise. Quels hôtels ou appartements ont été pris d’assaut par cette «mafia»? Aucune envie de suivre ses traces… et encore moins de me mettre au lit avec elle.

Nos établissements québécois n’échappent pas au problème. L’agent de bord Elizabeth Landry a récemment été victime de ces mini-vampires au Loews Le Concorde, à Québec, autre preuve que ces bestioles se foutent bien du nombre d’étoiles des endroits où elles crèchent. Ce qu’elles cherchent avant tout, c’est du sang frais! Un extrait de son témoignage:

Je dors toujours dans les hôtels et jamais, même après des hostels et auberges de jeunesse, je n’avais été piquée par des punaises de lit. Cette semaine, ça m’est arrivé dans un hôtel super beau à Québec, Loews Le Concorde…

Je ne vois pas pourquoi j’éviterais de dire le nom de l’hôtel. J’y dors depuis quatre ans lorsque nous faisons des vols de Québec, et pour la première fois, j’ai été piqué la première nuit. J’ai immédiatement changé de chambre le lendemain avec les jambes qui piquaient.

J’en ai parlé aux autres agents de bord et plusieurs m’ont dit que ce n’était pas la première fois que ça arrivait au Concorde. L’une d’entre elle a été piquée il y a trois ans là-bas. Elle n’a pas pu travailler le lendemain tellement elle était piquée. Je conclue que le problème n’a pas été réglé encore…

En avril, j’irai dormir dans un hôtel à Québec. À la fin mai, je mettrai le cap sur la Turquie, où je risque de dormir dans au moins trois établissement différents. Entre les deux, il est aussi fort possible que je transporte ma paranoïa dans d’autres hôtels. Juste à y penser, ça me pique partout…

Même si j’applique à la lettre tous les conseils des experts pour les repérer et les éviter, la peur ne sera jamais bien loin. Quelqu’un connaît un truc «de bonne femme» pour les éloigner? Je suis prête à tout pour dormir en paix!

Pour lire mon article sur EnTransit.ca (comment les repérer et les éliminer), par ici.

MÀJ 1er avril: Je viens de passer une méga-commande de produits à la lavande, qui, paraît-il, éloigne entre autres les punaises. J’en ai profité pour demander à Nancie Ferron, copropriétaire de Pure Lavande, son avis sur la question. Mon billet.