J’avais vaguement entendu parler du Rosewood Hotel Georgia érigé à la fin des années 1920 dans la métropole britanno-colombienne. Rapidement, l’établissement de luxe, premier du genre de la côte ouest canadienne, est devenu le repaire des plus grandes stars de la planète, de Frank Sinatra aux Beatles, en passant par Ginger Rogers, Katharine Hepburn, The Rolling Stones et Elvis Prestley.
Puis, 84 ans après son ouverture… le mien. Le temps d’une nuit.
L’accueil fait tout de suite sentir le visiteur comme un membre de la royauté. Chacun s’active à nous faire croire qu’entre Elvis et nous, il n’y a que le déhanchement qui puisse faire la différence.
Ma suite du 10e étage confirme l’existence de cette couronne imaginaire avec laquelle je me balade depuis ma naissance. Glamour et élégant sans tomber dans l’excès, mon palais pour les 24 prochaines heures n’en est pas moins chaleureux.
À peine entrée, je n’ai plus eu envie d’en sortir. Je me vois sans peine régner depuis cet univers feutré, équipé de WiFi, d’écrans plats et d’un lit si confortable qu’on peine à en sortir (je n’ai jamais autant «snoozé»).
De la fenêtre, j’aperçois la Vancouver Art Gallery. Je me sens un peu coupable de ne pas m’y rendre alors que je suis si près, mais pas assez pour m’extirper de ce décor de rêve.
Plus tard, quand je me serai reposée et que j’aurai mariné suffisamment longtemps dans l’immense baignoire pour avoir l’air d’un shar-pei, je remarquerai les oeuvres d’art qui ornent les murs de l’établissement, tant dans le hall que dans le restaurant Hawksworth, au rez-de-chaussée. Juste assez clinquantes pour attirer l’attention sans pour autant jurer avec le décor.
La plus importante collection privée au Canada (d’une valeur d’un million de dollars, m’apprend Annabel Hawksworth, responsable des communications) compte autant des pièces d’artistes canadiens que de renommée internationale. Des noms? Douglas Coupland, Marcel Barbeau, Guido Molinari, Derek Root, Jack Shadbolt, Alan Wood et Patrick Hugues (coup de coeur pour les oeuvres de ce dernier).
Rien a été laissé au hasard au Rosewood Hotel Georgia. Il faut dire que quatre année et demie de rénovation ont été nécessaire à sa résurrection. Ainsi, plusieurs éléments de l’architecture originale de l’établissement ont été restaurés, tel le chandelier de cristal qui accueillait les visiteurs dans le lobby lors de l’ouverture en 1927. La réussite de cette transformation spectaculaire réside dans cet équilibre entre le chic moderne et le classique.
Un endroit où l’on veut poser ses valises le plus longtemps possible pour s’approprier à son tour un peu de son histoire…
Pratico-pratique:
• L’hôtel-boutique est situé au 801 West Georgia Street, en plein coeur de la ville, et compte 156 chambres.
• Coût d’une nuitée dans une chambre Deluxe: à partir de 365$. Suite exécutive avec un lit: à partir de 600$. (Prix pour l’automne 2011).
• Le spa Sense m’a tout autant séduit que ma suite. J’ai pu y tester le soin Vancouver Signature Sensation. Fantastique à tout point de vue.
• Le restaurant Hawksworth m’a aussi ravie de l’entrée au dessert (sans oublier le vin!).
• L’hôtel est sur Facebook et sur Twitter. Le restaurant Hawksworth est également sur Twitter.
• Une tour d’habitation de 48 résidences et bureaux de luxe complètera le projet (ouverture prévue en 2012).
P.S.: Toute ressemblance avec les Converse de l’auteure (voir première photo) ne sont pas que pure coïncidence.
(Ce billet a d’abord été publié sur le défunt blogue EnTransit.ca, sur MSN.ca, le 14 octobre 2011.)
Merci à Tourisme Vancouver et au Rosewood Hotel Georgia pour l’invitation.
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