Je suis de nature plutôt positive et optimiste. Je parle régulièrement de mes coups de coeur dans mes articles et mes billets, je m’emballe facilement et je tombe amoureuse toutes les deux minutes.
Mais chaque automne, le changement de saison me rend d’humeur maussade, voire carrément massacrante. De la fille enjouée que je suis au printemps et en été, je me transforme peu à peu en ours qui n’a qu’une seule envie: hiberner jusqu’au retour des beaux jours. Je veux vivre de ciné, de séries télé, de littérature et de vin enveloppée dans ma doudou!
Alors exceptionnellement aujourd’hui, je m’autorise un billet 100% grognon. Voici 12 choses que je déteste (pas qu’)en voyage.
1- Les Segway. Combien d’offices de tourisme ont tenté de me convaincre de monter sur ces machins pour effectuer des visites de villes? Non seulement je déteste l’objet lui-même et ne comprends pas l’engouement qu’il suscite, mais je fais comment, moi, pour filmer, prendre des photos et des notes? Et puis, j’adore marcher. Pourquoi vouloir m’enlever ce plaisir?
2- La bière. Rien à faire. J’arrive bien à boire quelques gorgées de blanche, mais jamais je ne peux dire que je prends de réel plaisir à me livrer à l’exercice. Le vin et les cocktails, en revanche… 😉
3- Le pastis et toutes les boissons au goût anisé. Désolée, chers cousins français, la seule odeur du Ricard me donne la nausée. Idem pour le raki. Tant qu’à être dans le dossier «alcool», je déteste aussi toutes les boissons à base de jus de tomate (et le jus de tomates tout court).
4- Les glissades d’eau. Toutes, intérieures comme extérieures. Je déteste attendre en ligne transie de froid, me cogner contre les parois pendant la descente et le grand splash final, qui me fait l’effet d’une douche froide.
5- Les manèges dont on sort trempé. Voir point 3. Je dé-tes-te avoir froid. Et je ne retire aucun plaisir à me faire arroser!
6- Les feux d’artifice. Je ne supporte pas le bruit des explosifs. Et je les trouve zéro émouvantes, moi, ces couleurs qui barbouillent le ciel. Je reconnais que ceux de Disney sont spectaculaires, mais je les tolère seulement en présence de ma fille. La fascination des gens envers ce genre de spectacle reste un mystère pour moi.
7- Les check-out avant midi dans les hôtels. C’est quoi, cette mode de vouloir expulser les clients à 11h? À l’inverse, je déteste quand ma chambre n’est prête qu’en fin d’après-midi quand j’arrive quelque part. (Oui, c’est mon côté princesse.)
8- La «je-ne-suis-pas-un-touriste» attitude. Dude, si t’es là que pour une semaine, même si tu portes le boubou, ça ne fait pas de toi un Africain.
9- Les «chialeux» d’aéroport. Man, tes bagages n’apparaîtront pas sur le carrousel comme par magie parce que tu as eu la chance de passer rapidement aux douanes. Et tu n’étais pas seul dans cet avion. Autre nouvelle: conjuger tous les mots de la Bible le plus fort possible n’accélérera pas le processus.
10- L’obligation de se déplacer en voiture. Je n’ai pas de permis de conduire. Être au volant ne m’intéresse pas. Non, ce n’est pas pratique quand je voyage en solo dans des contrées plus isolées. Mais pour moi, la vraie liberté est de pouvoir contempler le paysage à ma guise. De penser tranquillement. Ou de roupiller entre deux destinations. Je suis accro à ces moments où la vie est entre parenthèse. Vive les trains, les avions et les bus!
11- Me faire souhaiter «bonnes vacances» à tout bout de champs. C’est particulièrement irritant à l’aéroport, dans les restaurants et les boutiques, lancé par quelqu’un qui voit défiler des voyageurs toute la journée et DEVRAIT savoir que tous ne partent pas faire le lézard à Cuba. Bien sûr que je m’éclate à fond quand je voyage! Mais je reste en mode «boulot».
12- Devoir choisir un dernier point. Je revendique le droit d’être grognon plus longtemps, nah! 😛
MÀJ: J’ai oublié des essentiels: qu’on souligne constamment mon «accent» (et le tien?) et les hôtels sans WiFi!
P.S.: Cela dit, je reste consciente du fait que je pratique un métier de rêve et que j’ai beaucoup de chance de voyager souvent, hein.
À lire, pour contrebalancer: Ce que j’aime le plus quand je voyage seule, Vivre Montréal, Les petits bonheurs du retour.
14 Commentaires
Tu n’as que 12 points?? Si tu commences a conduire, tu peux multiplier cela par 10!! (en une seule petite année de pratique)!! Vite fait comme cela: le bruit des villes, le bruit de moteur (4 roues, vtt, ski-doo, sea-doo, etc.) en nature, l’incompétence (sous toutes ses formes mais particulierement, la volontaire!), idem pour la stupidité ( comme poursuivre Mcdo parce que c’est pas écrit sur les cafés que c’est chaud: C’EST UN CAFÉ TABAR…!!!!), la religion, les gens qui critiquent contre l’automne (excuse Marie, mais c’est la plus belle saison de l’année!), les clients qui disent que leur chiens en liberté n’est pas malin (quand celui-ci a la moitié de ma jambe dans sa gueule. Je pourrais continuer pendant des jours mais je préfere arreter ici!! Pour un pisse-vinaigre comme moi, le plus difficille est de trouver des points positifs!! Profites de cette belle journée d’automne Marie…
Vive l’été! 😛
Whoa, je suis tellement, tellement content de savoir que je ne suis pas le seul à grogner (point #3) sur les boissons à l’anis ou à base de tomate (ou jus de légumes). P-A-S C-A-P-A-B-L-E!!
Pour le reste, tu m’as bien fait rire. Je dois avouer partager plusieurs autres points, notamment les points 8 et 11. Il fut un temps où je voyageais beaucoup pour le travail, au point d’obtenir le statut Super Élite une année avec Air Canada (c’est 100,000 milles en une année, ça!). Pas toujours glamour de faire des aller-retour dans une ville et n’y voir que le lobby de l’hôtel et le plancher du Centre des Congrès durant 48 heures, mais bon, après un bout de temps j’ai cessé de tenter de tout expliquer aux amis ou collègues. Je leur rapportais un jou-jou en plastique poche, et basta! Hi, hi!
😀 Effectivement, maintenant, je la ferme quand on me souhaite «bonnes vacances». Idem quand on me dit que je suis «chanceuse». Vingt ans de travail acharné et je ne suis que «chanceuse»? Hum.
Ouin, ça grogne fort de ton bord ! 😉 Moi, je trouve inconcevable en 2012 (presque 2013) les grands aéroports sans wifi ou les wifi payants… On a du temps, et c’est pas compliqué à offrir me semble…
TELLEMENT d’accord! D’ailleurs, c’est un oubli car c’est clair que ça fait partie des irritants majeurs!
AMEN!
😉
Dors tranquille Marie-Julie, à moi aussi on souligne toujours l'”accent”… Le truc du wi-fi ça m’a choqué cet été au Canada et en Europe. En Asie y a du wi-fi partout, toujours et c’est gratuit!
Ce qui est étrange c’est que le WiFi est toujours gratuit dans les Hostels et hôtels cheap mais jamais dans les beaux hôtels chics… comme si ça leur coûtait plus cher. c’est juste parce qu’ils savent que les clients ont de l’argent pour payer! Et ça, on appelle ça profiter de ses clients! Ça m’énerves!
En 2012, je ne comprends pas pourquoi ça ne va pas de soi. WiFi devrait être accessible partout et gratuitement!
Ha! ha! moi non plus je n’aime pas le jus de tomate!
Très amusant et sûrement très bénéfique pour toi d’avoir poussé ce petit coup de gueule. Pour le point 5, je m’interroge : de quels manèges s’agit-il ? Ceux avec des petits chevaux de bois ? 🙂 Pourquoi ne pas attendre d’y aller quand il fait beau ?
Les jours de pluie, on devrait avoir le droit de rester chez soi, à l’abri et au chaud.