Une ville la nuit, c’est l’envers du décor. Le calme plat, ou, à l’inverse, le chaos. La vie ou la mort.
Je me souviendrai toujours de la noirceur de Ouagadougou, au Burkina Faso. Je ne crois pas, avant mon séjour là-bas, avoir vraiment vu la nuit. Dans certains quartiers, pas la moindre lueur. La vraie nuit noire. Inquiétante. Mystérieuse. Hypnotisante. Le phare de la mobylette sur laquelle j’avais pris place s’apparentait à une luciole égarée.
En contraste, les néons des mégapoles asiatiques ont ébloui la noctambule que je suis quelques années plus tard. Coincée à Taipei une nuit entière à cause d’un train manqué, je me suis baladée dans les rues désertes de cette ville si agitée pendant la journée. La sonnerie du 7 Eleven chaque fois qu’un quidam franchissait son seuil. Les rues nettoyées à grands jets d’eau. Un café Internet rempli d’assassins virtuels. Le son des premiers chariots-restaurants, au petit matin…. Des lumières partout.
Tente-t-on «d’effacer» la noirceur en la barbouillant ainsi? De la noyer dans un océan de couleurs vives? De la coiffer d’un nimbe rassurant?
La suite sur le blogue de TV5.
WordPress:
J’aime chargement…
Autrice, journaliste, recherchiste, chroniqueuse, machine à idées et questionneuse en série, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Elle collabore à de nombreux médias québécois et internationaux depuis plus de 25 ans. Elle a publié une quinzaine de livres, dont les essais « Voyager mieux : est-ce vraiment possible ? » (Québec Amérique, 2023), « Que reste-t-il de nos voyages ? » (Éditions de l'Homme, 2019) et le récit «Cartes postales du Canada » (Michel Lafon, 2017), en plus de diriger les deux tomes du collectif « Testé et approuvé : le Québec en plus de 100 expériences extraordinaires » (Parfum d'encre, 2017 et 2023) et de coécrire « Le voyage pour les filles qui ont peur de tout », (Michel Lafon, 2015 / 2020). Elle a lancé le blogue Taxi-brousse en 2008 et visité plus d'une soixantaine de pays, dont le Canada, qu'elle ne se lasse pas de sillonner de long en large.
Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le « ressentir » (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).
Sur Twitter, Instagram et TikTok: @mariejuliega. Sur Facebook: facebook.com/montaxibrousse/
1 commentaire