Vous envisagez de faire une première croisière mais l’océan de possibilités vous donne le tournis? Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas les seuls. J’ai parlé à des adeptes, à une agente de voyage, parcouru un guide sur le sujet en plus de fouiner sur le Web pour préparer ma chronique de la semaine dernière pour Libre-service et j’ai encore l’impression de ne pas tout piger. Essayons tout de même de clarifier certains points.
D’abord, comme pour n’importe quel voyage, le budget dont on dispose sera déterminant. Ensuite, on doit se demander quelles escales nous semblent les plus séduisantes, si on préfère partir d’un port accessible en voiture ou prendre l’avion. La taille du bateau peut aussi jouer un rôle important. Préférons-nous un mastodonte plus impersonnel ou un plus petit bateau où on connaîtra une bonne partie des passagers à la fin de la croisière et qui pourra accoster dans des lieux où les gros navires ne peuvent pas?
Il existe des croisières pour à peu près tous les types de voyageurs. Il y a même des croisières thématiques pour les fans de boys band des années 1990 ou les amateurs de musique heavy metal!
Je me souviens avoir lu le billet d’un routard qui s’était retrouvé sur un bateau de croisière pour des raisons familiales et qui avait, contre toutes attentes, apprécié l’expérience. Évidemment, il ne faut pas s’attendre à y retrouver l’atmosphère d’une auberge de jeunesse!
Les croisières ont la cote chez les voyageurs intergénérationnels. Il n’est pas rare de rencontrer trois, voire même quatre générations à bord d’un bateau.
Côté budget, Marielynn Robillard, agente chez Voyages Bergeron, me dit qu’il est possible de s’en tirer à partir de 1500$ environ (incluant les billets d’avion) pour une semaine (il y avait même des promotions à 900$ récemment). Avec un départ de New York, on peut payer autour de 850$ par personne pour une semaine.
Si vous comptez faire une croisière au soleil, je vous recommande le guide Croisières dans les Caraïbes afin de mieux comprendre ce qui distingue une compagnie d’une autre. Grosso modo, le marché est dominé par deux gros joueurs depuis les années 1990: Carnival et Royal Caribean. Carnival possède notamment Princess, Holland America et Costa.
Les croisières au départ de Boston et New York gagnent aussi en popularité, puisqu’on économise sur les billets d’avion. Norwegian et Carnival ont notamment des circuits à partir de ces villes.
La question des billets d’avion est souvent l’une des plus préoccupantes. Leur coût peut peser lourd dans la balance. La plupart des compagnies ne les incluent pas dans les prix annoncés. Une exception: Transat, qui garantie de vous emmener au port suivant si l’avion a du retard et vous fait manquer votre bateau. Avec eux, il est donc moins risqué d’arriver la journée du départ, mentionne Marielynn Robillard. Pour les autres compagnies, il faut acheter les billets à part, alors mieux vaut prévoir arriver au moins 24h à l’avance pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Ce serait bête de manquer sa croisière à cause d’un avion en retard!
Comment savoir quelle croisière nous conviendra le mieux? Le guide d’Ulysse propose quelques exemples:
• Si vous êtes dans la trentaine, que c’est votre première croisière et que vous avez envie de faire la fête, Carnival, Royal Carribean et Norwegian Cruise line pourraient être de bons choix puisque l’accent est mis sur l’animation.
• Si le plus important pour vous est le confort (et que vous avez les moyens de vos ambitions!), Holland America pourrait vous convenir.
• La gastronomie avant tout? On dit que Celebrity est un bon choix dans ce cas.
• Vous recherchez la crème de la crème et souhaitez avoir un service ultra-personnalisé? Crystal, Windstar ou Seabourn sont à considérer.
• Si vous partez en famille, Disney reste pas mal le top.
J’en profite pour glisser un mot sur Le Ponant, dont j’ai visité l’un des bateaux l’été dernier. Non seulement on y mange divinement bien (c’est une compagnie française après tout), mais les chambres s’apparentent à celles d’un hôtel de luxe (en un peu plus petit, tout de même).
La compagnie se rend aux quatre coins de la planète. La taille des navires fait en sorte que l’ancre peut être jetée dans de plus petits ports. Voici une vidéo qui vous donnera un aperçu des destinations proposées.
Vous pouvez aussi visionner cette entrevue que j’ai réalisée avec Sophie Lauret, chargée de communications.
Quant au mal de mer, difficile de savoir si on en souffrira à moins de tenter l’expérience. Mon ami Bruno, qui a toujours la nausée en faisant des montagnes russes («Ça ne brasse jamais comme dans un manège! m’a-t-il répondu en riant quand je lui ai passé la remarque. Les bateaux sont très stables.» Pour la tranche de vie, je réponds que oui, certains bateaux brassent parfois comme des manèges. En tout cas, celui qui m’a emmenée en pleine tempête du Cambodge à la Thaïlande il y a une dizaine d’années… Fin de l’interminable parenthèse.) et qui a fait plusieurs croisières connaît tous les trucs. «Il faut manger souvent, insiste-t-il. Ne pas avoir l’estomac vide. Au moindre signe de mal de mer, il faut aller sur le pont et fixer l’horizon.» L’anxiété n’aide pas non plus et les médicaments le combattant entraînent souvent la somnolence…
Et les risques d’épidémies? Les cas de gastro qui ont fait la manchette pendant le temps des Fêtes ont ravivé les craintes de plusieurs. J’ai demandé à une médecin de la clinique de voyage du CHUM si le risque d’attraper ce type de virus était grand. Selon elle, il ne faut pas trop s’en faire. Par contre, comme c’est dans un espace clos, il est évident que la propagation peut être rapide. Pas de quoi s’empêcher d’opter pour ce type de séjour, toutefois.
Vous, où iriez-vous en croisières? Vous avez récemment pris part à un voyage en mer? Vos tuyaux et recommandations?
Pour visionner ma chronique à Libre-service, par ici.
Pour les infos complémentaires à mes chroniques, par là.
À lire également: mes billets sur les croisières sur EnTransit.ca.
Ce n’est pas assez? La journaliste Andrée Lebel de La Presse a rédigé plusieurs reportages sur les croisières au cours des dernières années. En voici un axé sur la famille. Gary Lawrence, collaborateur au Devoir, a aussi publié récemment un (appétissant) texte le restaurant du Silver Shadow, navire six étoiles à bord duquel il a eu l’occasion de voyager de Bangkok à Singapour.
Pour me suivre sur Twitter et Instagram: @Technomade. Vous pouvez par ailleurs me voir tous les lundis à l’émission Libre-Service (MAtv), un mardi sur deux à Ça commence bien (V), et me lire dans le magazine Tendances. Je blogue également pour MSN.ca, TV5.ca et pour Copines en cavale.
2 Commentaires
Il reste les croisières en solitaire ou accompagner par un skipper. Un bon moyen de s’évader, de découvrir des paysages magnifiques sans devoir côtoyer des centaines d’autres touristes. Un voilier, une destination et le tour est joué 🙂
Les croisières sont effectivement nombreuses, on ne sait jamais par où commencer ! Ton article est très complet, il souligne les points essentiels à en tenir compte pour passer un excellent moment sans mauvaises surprises :).