The Plaza, vu depuis Central Park
Depuis toujours, pour moi, The Plaza représente «l’hôtel ultime». Un lieu entre rêve et réalité, dont l’aura glamour a été magnifiée par la littérature, le cinéma et la télévision.
C’est là que Macaulay Culkin engouffre des montagnes de gâteaux et de crème glacée dans Home Alone II: Lost In New-York. Là où Carrie dit au revoir à Mr Big dans Sex and the city. Là où se deroule l’une des scènes clés de The Great Gatsby de F. Scott Fitzgerald (un habitué de l’endroit), remis au goût du jour par Baz Luhrmann cette année.
Le premier film à avoir été tourné sur place? North by Northwest (1959) avec Cary Grant, d’un certain Alfred Hitchcock… On avait déjà apercu l’établissement dans d’autres productions, mais c’est la toute première fois qu’une équipe entière se déplace pour tourner sur les lieux.
Les anecdotes à propos des célébrités de toutes les époques sont légion. Les rois comme les stars y ont defilé. Dans le couloir qui donne sur l’entrée de Central Park South, des photographies nous rappellent quelques-uns de ces grands moments: le passage de Brigitte Bardot au sommet de sa gloire, une fête inoubliable donnée par Coppola, le premier séjour des Beatles dans la Grosse Pomme (arrivés le 7 février 1960), Marilyn Monroe dans toute sa splendeur… On a soi-même l’impression de devenir le figurant d’un film tourné en noir et blanc.
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Un vendredi soir. L’ascenseur ouvre ses portes. En sortent une déesse blonde avec des boucles en cascades, façon Rita Hayworth. Robe noire de velour moulante avec un décolleté plongeant. Taille de guêpe (et «hauteur» top-modèle). Rouge à lèvres rubis. À ses côtés, un homme grisonnant qui respire l’assurance (casting Richard Gere).
Il me faut quelques secondes avant de réaliser que la scène est bien réelle.
Quelques minutes avant, Dennis Haysbert, alias President Palmer dans la populaire série 24, est passé près de nous.
Qui dit légende dit aussi forcement… touristes. Je ne saurais vous dire le nombre de Japonaises que j’ai surprises en flagrant délit de #selfie dans le lobby (j’ai même joué les photographes à quelques reprises, amusée par la situation).
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N’ayant pas les moyens des célébrités, je ne sais pas si j’aurais pu réaliser mon vieux rêve d’y passer une nuit sans cette invitation tombée du ciel. Non seulement j’ai eu la chance d’être accueillie comme une reine au Plaza, mais on m’a en plus surclassée. Une suite avec une salle de bain immense!
Oui, parfois, je me demande où sont les caméras tant la frontière entre fiction et réalité est mince. Je me pince encore…
Quelques photos:
C’est ici que j’ai vu plusieurs Japonaises se prendre en photo…
Champagne bar
Le salon
Mon lit (suite Edwardian)!
Ne pas regarder le film Eloise at The Plaza, sorti en 2003 et inspiré du personnage de la série du même nom alors qu’on loge au Plaza avec un enfant? Impossible!
Salle de bain princière!
Notre moment Home Alone II
Quelques faits:
• Le Plaza a ouvert ses portes le 1er octobre 1907. Quand le financier Bernhard Beinecke, l’hôtelier Fred Sterry et le président de la compagnie Fuller Construction l’ont acheté (l’hôtel existait déjà depuis une quinzaine d’années), ils ont voulu en faire l’un des lieux les plus élégants de la planète. Leur objectif: lui donner l’allure d’un château français. Rapidement, l’endroit a été consacré «meilleur hôtel de la planète».
• Eloise, personnage créé par Kay Thompson en 1955, a fait partie de la vie de plusieurs générations d’enfants américains. Les aventures de cette fillette dégourdie et capricieuse qui habite le Plaza ont mené à plusieurs projets spéciaux, en plus de faire l’objet d’un film avec Julie Andrew. Une suite a aussi décorée en son honneur par nulle autre que Betsey Johnson. Des guides pour visiter New York ont par ailleurs été concoctés et une boutique accueille les jeunes fans. Ces derniers peuvent également prendre le «Eloise Tea» au Palm Court.
• Ernest Hemingway aurait un jour conseillé à F. Scott Fitzgerald de donner son foie à Princeton et son coeur au Plaza. Il faut dire que l’auteur de The Great Gatbsy en avait fait l’un de ses lieux de prédilection dans les annees 1920. On raconte qu’il y prenait part à des «tea partys» au Palm Court, très populaires pendant la prohibition, et qu’il était un habitué du Men’s bar, aujourd’hui appelé Oak bar (et fermé au public – du moins, pour l’instant).
The Palm Court
• L’hôtel a connu plusieurs propriétaires au fil du temps. En 1988, Donald Trump l’a acheté au coût de 390 millions de dollars.
• Home alone II a été tourne en 1991. Le lobby qu’on aperçoit dans le film a été déplacé depuis.
• The Plaza est un «New York City Landmark» depuis 1969. Il est le seul hôtel de New York a avoir été désigné «National Historic Landmark».
• Des rénovations majeures ont eu lieu de 2002 à 2007.
• La costumière Catherine Martin, aussi conjointe du réalisateur Baz Luhrmann, a décoré une suite en l’honneur de l’écrivain F. Scott Fitzgerald (continuellement occupée).
• Le prix des chambres varie beaucoup selon la période de l’année et le jour de la semaine. Une recherche rapide me permet de constater qu’une chambre standard coûte plus de 835 $US en novembre. Une nuitée dans suite comme celle où j’ai pu dormir? Plus de 1200…
• ÉNORME coup de coeur de l’auteure de ces lignes pour le Food Hall, sous l’hôtel. Ouvert en 2010 (avec une deuxième section en 2012), on y trouve de sublime restos, boulangeries et pâtisseries. Une aire de restauration de luxe, avec la possiblité de boire du champagne! À ne pas manquer: Lady M. J’ai CAPOTÉ.
• Autre gros coup de coeur: le spa Caudalie, axé sur la vinothérapie, où l’on peut recevoir un soin avec une thérapeute qui parle français et où l’on vous offre une coupe de vin pendant que vous relaxez (j’ai testé – et adoré! – l’année dernière).
Merci beaucoup au Plaza Hotel, qui nous a permis de vivre ces quelques heures fantastiques!
Pour trouver une chambre d’hôtel, Trivago.ca vous permet de comparer les prix sur différents sites.
(Une première version de ce billet a été publiée sur le défunt blogue EnTransit.ca le 15 novembre 2013.)
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