Le tourisme culinaire ne s’est jamais aussi bien porté. Plusieurs destinations, dont Montréal, misent sur les plaisirs de la table pour titiller les visiteurs. Des offices de tourisme créent des événements gastronomiques pour mousser leur destination. Pendant la Semaine italienne de Montréal, qui a battu son plein du 9 au 18 août, un concours de pâtisserie était à l’honneur. En septembre, Martinique gourmande* tente chaque année de convaincre vos papilles de l’urgence de vous rendre sur cette île merveilleuse pour en goûter les spécialités.
Les émissions de télévision et les reportages sur le sujet pullulent. En avril dernier, Peter Greenberg de CBS News Travel mentionnait à Travel Weekly que «la question n’est pas si le tourisme culinaire est en croissance, mais bien comment il croît». Selon lui, les voyageurs ne veulent plus rester passifs en assistant à des démonstrations faites par des chefs; ils veulent faire partie intégrante de l’expérience. Combien d’entre nous connaissons quelqu’un qui a déjà suivi un cours de cuisine à l’étranger?
L’animatrice, journaliste et blogueuse Katerine-Lune Rollet l’affime quant à elle sans hésiter: en voyage, elle organise carrément ses itinéraires autour de ses envies gourmandes. «D’aussi loin que je me souvienne, même quand je partais avec mon sac à dos à 19 ans, je me réveillais le matin en me demandant ce que j’allais manger», a-t-elle confié à une équipe de Radio-Canada. Elle planifiait ses repas et choisissais les activités du jour ensuite.
C’est un fait: à différents degrés, la bouffe occupe une grande place pour plusieurs vacanciers. Mais jusqu’à quel point? Et surtout, pourquoi en parle-t-on davantage maintenant? «C’est plus structuré, croit Katerine-Lune, après avoir rappelé que Relais & château proposait déjà «La route du bonheur», axée sur la gastronomie, dès les années 1950-1960. Aujourd’hui, des circuits sont disponibles. Par exemple, la plupart des associations touristiques au Québec ont des circuits gourmands.»
Iriez-vous jusqu’à choisir une destination pour goûter à une spécialité locale? Réserveriez-vous un forfait axé sur la gastronomie comme ceux offerts par Vacances Transat?
Il y a quelques mois, le journal USA Today a dressé une liste de 25 plats qui méritent selon eux le déplacement. En tête de liste? Notre poutine! (Oui, tout est relatif.)
Quelques autres plats mis de l’avant dans le même reportage: les hamburgers (États-Unis), les empanadas (Chili), le cevice (Pérou), le boeuf bourguignon (France), la tagine (Maroc) et le pad thai (Thaïlande).
J’avoue: la cuisine thaïlandaise constitue à elle seule un argument suffisant pour me donner envie de retourner encore et encore au pays du sourire. L’évocation de pays comme l’Inde, Hong Kong et l’Italie me ramène aussi en bouche le goût de plats merveilleux dont j’ai parfois oublié le nom. Et quand j’ai envie d’une bonne pâtisserie, je me prends à rêver de Paris…
Et vous, où pourraient vous mener vos «rages d’ailleurs»?
*Note: j’ai collaboré à l’édition 2012 de l’événement.
(Une première version de ce billet a été publiée sur le défunt blogue EnTransit.ca le 5 août 2013.)
À découvrir également: Passion poutine, Le bonheur est dans le gelato, Paris en pâtisserie, La Martinique à Montreal, Gastronomie et bien-être à Punta Cana, Pourquoi visiter la Toscane?, Du champagne… dans les arbres, L’art du ti-punch, Souvenirs gourmands, Chef MJ…
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6 Commentaires
Oui et un grand oui nous voyageons pour manger.
Cela fait parti de nos top 3 raisons.
J aimerai d ailleurs aller dans le nord de la France uniquement dans le but d essayer un restaurant.
Oh que oui…n’importe où où je vais, je teste les plats locaux. C’est une bonne manière de s’imprégner de la culture locale ^^
J’aime beaucoup découvrir les différentes spécialités culinaires, ça fait aussi partie du voyage pour moi. Mais je n’en fait pas une priorité, je ne vais pas dans tel endroit pour un plat en particulier. Je privilégie d’abord les lieux, surtout les paysages et si on tombe par hasard sur un super bon resto ou une spécialité délicieuse, c’est un grand plus !!
Oui, je voyage pour manger… c’est ce qui me fait choisir mes destinations, la plupart du temps! Dernièrement, mon voyage en Émilie-Romagne (Italie) m’a comblée niveau “bouffe”. Non seulement on y mange bien au restaurant, mais les boutiques gourmandes pullulent et les produits frais abondent. Un bonheur!