— Il n’est pas encore possible de tout transporter en chariot. Vous allez devoir apporter vos bagages en canot.
Regard horrifié.
Il est 17h, nous avons passé une partie de la journée sur la route, puis une autre à faire différentes activités à Tremblant et je suis exténuée. Mais surtout, SURTOUT: je n’ai aucune idée comment j’arriverai à trouver le bon endroit en canot, moi qui n’ai aucun sens de l’orientation et qui compte sur les doigts d’une seule main les fois où j’ai pagayé au cours de la dernière décennie.
Glup.
Lisant l’angoisse sur mon visage, la propriétaire propose d’apporter nos sacs en chaloupe. Je me détends un peu.
Il faut dire qu’en ce 27 juin, nous sommes parmi les premières à visiter les lieux. Les Refuges perchés Mont-Tremblant – qui se trouvent en réalité à Saint-Faustin-Lac-Carré – ont officiellement ouvert leurs portes seulement sept jours auparavant. Les chemins de terre sont encore trop mous pour qu’il soit aisé de manoeuvrer les chariots dédiés au transport des bagages. Tout n’est pas encore au top.
***
Ouille! Encore un putain de moustique. S’il restait une seule de ces bestioles sur Terre, je suis persuadée qu’elle parcourrait les kilomètre nécessaires pour venir me piquer, moi, personnellement, peu importe le lieu où elle se trouve. Je pogne SOLIDE avec les moustiques. Mon sang, c’est du champagne à mouches. Et y’a une méchante gang d’alcoolos dans les parages!
Je m’asperge de Off (note à moi-même: Watkins est nettement plus efficace) et pars retrouver le reste de l’équipage. Nous chargeons les bagages – un gros sac à dos, une glacière, quatre sacs de couchage, plusieurs petits sacs… – dans le chariot. Direction, le quai! Même s’il est facile à manoeuvrer, on s’embourbe quand même un peu en route.
Il fait chaud.
Très chaud.
Ouille! Une 4382098e piqûre de moustique, malgré la lotion…
***
Nos bagages sur le quai, nous partons toutes les quatre – ma fille, Maya, Mawoui et sa fille, Roukie – à la recherche de notre cabane.
— Y a-t-il des ours dans le coin? avais-je demandé à la propriétaire un peu plus tôt.
— Oui, mais vous n’en verrez pas.
C’est vrai qu’avec deux pies de 7 et 4 ans, nous ne courons pas grand risque qu’ils s’approchent. Pas grave: j’unis mes sifflements à leurs petites voix, just in case. T’sais, si je pogne autant avec les moustiques, peut-être que les ours… Mieux vaut ne pas trop laisser mon cerveau divaguer. *SIFFLEMENTS*
Nous peinons un peu à trouver l’endroit. Chemin faisant, nous croisons un couple avec un garçon et un bébé. «Vous verrez, c’est très calme!» nous lancent-ils. Ils semblent ravis de leur expérience.
Cabane no. 3. ENFIN!!!!!!!
Alors que j’observe le bâtiment, un détail me chicote: les cabanes sont parmi les arbres, mais pas tout à fait «dedans». Je me demande ce qui distingue une cabane sur pilotis d’une cabane dans les arbres? Le lendemain, quand je poserai la question au préposé, à l’accueil, il me dira qu’à partir d’une certaine hauteur, on peut dire qu’elles sont «dans» les arbres. Ah.
***
L’intérieur manque un peu de finition (il n’y avait toujours pas de rideaux aux fenêtres lors de notre passage), mais semble confortable. Nous apercevons un lit à l’étage et des lits superposés au rez-de-chaussée. C’est décidé: Mawoui et Roukie dormiront à l’étage, et Maya et moi, en bas.
Une fois nos bagages rendus à destination, nous enfilons nos maillots. Plouf! Toutes dans le lac Cordon! L’eau fraîche est la bienvenue par cette journée de canicule. La bouteille de vin aussi…
Peu avant le coucher du soleil, nous allumons le feu. Au menu ce soir: hot-dogs et guimauves en pyjama! J’avais oublié à quel point l’un et l’autre gagnent en saveur sur un feu de camp. Le BON-HEUR! Maya et Roukie sont aux anges.
Le temps de lire une histoire et hop! au dodo!
Pendant la nuit, j’entendrai bien quelques ours imaginaires, mais surtout… des moustiques.
Pratico-pratique:
• On peut dormir dans les cabanes été comme hiver.
• Pour tout le «trouble» du transport des bagages, je vous conseille vraiment de passer plus qu’une nuit sur place. Tant qu’à s’installer, autant profiter des lieux plus longtemps!
• Il est nécessaire d’apporter sa literie et sa nourriture. Emportez tout de même le strict minimum, ne serait-ce que pour ne pas grogner pendant le transport des bagages.
• Les cabanes se trouvent toute à une distance de 10 à 200 mètres de l’eau.
• Pas de toilettes dans les refuges, mais on trouve des toilettes sèches sur le site. Au pavillon d’accueil, il y a des toilettes et des douches.
• Chaque refuge est équipé d’une glacière de 60 litres. On peut acheter de la glace à la réception.
• On nous demande de rendre la cabane telle que trouvée et de rapporter nos déchets, y compris les eaux usées.
• Prix d’une nuitée entre le 20 juin et le 31 août 2014: 169$ nuitée en semaine / 189$ vendredi et samedi (minimum deux nuits lorsque le samedi ou le vendredi est réservé. Minimum deux nuits lorsque le samedi ou le vendredi ou le dimanche est réservé lorsque le lundi est un jour férié.). Les prix sont pour 2 adultes ou max 2 adultes et 2 enfants (5-16 ans). C’est gratuit pour les 4 ans et moins, mais il y a des frais pour les adultes ou enfants supplémentaires si plus de quatre personnes.
• Soyez prévenu: ce n’est par parce que vous avez déjà payé votre nuitée que vous ne devrez pas sortir votre portefeuille sur place. Pour accéder au parc régional, il faut aller s’enregistrer au Centre touristique éducatif des Laurentides et payer les frais d’admission (17$ pour une famille de deux adultes et deux enfants). Ensuite, il faut payer pour la location du bloc d’alimentation et du «trousse de séjour» (19$ pour les deux), qui comprend des allumettes, linge à vaisselle, lavettes, bougies, bombonne de propane, sacs à ordure et à compost…). Si vous apportez votre propre matériel, vous n’en aurez pas besoin. Quant au bloc d’alimentation, nous avons réalisé après coup que nous aurions pu facilement nous en passer. De toute façon, pas de WiFi pour dépenser la batterie de nos cellulaires et le 3G ne fonctionnait pas (merci Rogers)!
• N’oubliez pas votre lampe de poche!
• Un dépôt de sécurité de 290$ est demandé lors de l’enregistrement par carte de crédit. 290$! Même les hôtels cinq étoiles n’exigent pas un tel dépôt pour une nuitée!
• Autre détail: c’est Saint-Faustin-Lac-Carré. Plutôt loin de Mont-Tremblant (à une quarantaine de minutes)!
• Vous recevrez tous les détails sur le matériel à apporter et les informations techniques APRÈS avoir complété la réservation.
• Pas de plage, mais possibilité de se baigner près du quai. Le fond de l’eau n’avait toutefois pas encore été nettoyé au moment de notre passage. Mieux vaut porter des chaussures adaptées pour se baigner.
• Si vous souhaitez louer une canots, des kayaks, des pédalos et des rabaskas, il faut le faire au parc (au centre).
• Pour le moment, dix refuges sont disponibles. Dix autres seront construits pour 2016.
• Malgré tout, chouette expérience avec des enfants!
À lire également: Road trip dans les Laurentides! et Tremblant avec des enfants. Lisez aussi le récit de ma première nuit dans une cabane dans les arbres, il y a trois ans.
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3 Commentaires
Bonjour, allez vous essayer http://www.lemonarquelacsimon.com lorqu’ils seront ouvert?
J’adorerais!
Je vais passer deux jours à Mont Tremblant justement la semaine prochaine, et je vais passer une nuit dans cette cabane dans les arbres.
Les photos que tu as mis du ponton. Est ce que le ponton est juste à côté de la cabane ?
En tout cas tes photos sont super belles 😉