(Re)découvrir sa région natale
Je pense souvent aux enfants nés près des lieux qui m’ont le plus marquée. La basilique Sainte-Sophie à Istanbul. Les paysages lunaires de la Cappadoce. Le Colisée de Rome. Les Rocheuses canadiennes. La mer d’Andaman. Les plages désertes d’Haïti ou de certains coins de la Petite Côte sénégalaise. Les Gorges de Taroko, à Taïwan. Les boutiques Pierre Hermé à Paris (bon, OK, ça ne va pas tout à fait dans la même catégorie). Des enfants qui ont fait leurs premiers pas dans des décors de carte postale. Pour qui ces images constituent « l’ordinaire ». *** J’ai grandi à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean. À 16 ans, j’ai transporté mes pénates à Jonquière, le temps de compléter mon DEC en Arts et technologie des médias. Pendant les 19 premières années de ma vie, je n’ai pensé qu’à une chose : partir. Je voulais vivre en ville. Vivre la ville. Voir mon pouls s’ajuster au sien. M’imprégner de l’odeur du bitume. Vibrer au rythme de ses nuits. Respirer le même air que cette macédoine de gens de toutes les couleurs. Assister à des tas de spectacles et de films. Me gaver de chocs culturels. Explorer «l’urbanhumanité». J’ai été et suis profondément heureuse en ville. Pendant longtemps, … Lire la suite de (Re)découvrir sa région natale
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