C’est un lecteur de Taxi-brousse qui m’a parlé de Canopée Lit, suite à la lecture de mon billet sur les cabanes dans les arbres du Parc Aventures Cap Jaseux. Tiens, un endroit que je ne connais pas! Voilà qui piquait ma curiosité…
De fil en aiguille, j’ai découvert qu’en plus de leurs cabanes dans les arbres top-confos (avec douche, toilettes et électricité!), la petite entreprise s’apprêtait à inaugurer des bulles transparentes. Impossible de ne pas essayer!
J’ai profité d’un séjour sur la Côte-Nord pour m’arrêter à Sacré-Coeur, plus précisément à L’Anse-de-roche, en compagnie de ma copine Mawoui et de nos filles de 4 et 7 ans.
La genèse
Canopée Lit, c’est le projet d’une «tribu» de Français fort sympathique: Claire, Jérémie, Julia et Thomas. Sur le site, on résume ainsi: «Belle gang de Français, il y a la mère, la fille, le fils, le beau-fils, la belle-fille, le petit-fils, l’autre petit-fils, le neveu.»
Point de départ de ce projet un peu fou: un voyage au Québec réalisé en 2008. Accompagné de sa mère, Jérémie a un véritable coup de foudre pour L’Anse-de-roche. Ils se lient d’amitié avec l’un des habitants du village, qui leur prête sa maison pendant son absence. Il apprennent qu’une forêt est à vendre… Un enchaînement d’événements leur permettent d’envisager de s’en porter acquéreur, ce qu’ils font avec l’aide d’autres membres de leur famille. Aujourd’hui, cet ex-technicien de scène, sa conjointe Claire, comédienne de théâtre, Julia, sa soeur, et Thomas, cousin de Jérémie et Julia, accueillent les voyageurs des quatre coins du monde été comme hiver dans leur petit coin de paradis. De nouveaux membres se sont ajoutés à la famille depuis leur arrivée: Claire et Julia sont tour à tour devenues maman!
Le soir de notre arrivée, les filles s’amusent avec les bambins pendant que nous sirotons des bulles en attendant le souper (un resto a été inauguré cet été sur le site – il est possible d’acheter du vin à la SAQ du village). L’atmosphère est conviviale (malgré les pu***** de moustiques!).
Le repas nous ravit du début à la fin. Rien de compliqué, des antipasti suivis de pâtes fraîches bien apprêtées. Pour la petite histoire, Julia travaillait dans la restauration en France.
L’expérience
Pour nous rendre ensuite à notre bulle, une petite promenade en forêt est nécessaire (moins de dix minutes à partir du stationnement). Pour éviter qu’elle s’affaisse, une petite pièce sépare l’entrée de la chambre. En ouvrant une porte à la fois, la structure reste intacte. Nous avons dû zapper la consigne parce que la nôtre se met à dégonfler à vue d’oeil… Oups!!! Paniquant sur le coup, mais fichtrement rassurant de voir la voir se regonfler en quelques secondes une fois les deux portes bien refermées. En gros, c’est l’air de l’extérieur qui est impulsé à l’intérieur.
Dans la bulle, on se sent comme dans un ballon de plage géant. Nous éclatons de rire en constatant que nos voix sont légèrement modifiées, un peu comme si nous avions aspiré de l’hélium.
Maya et moi héritons du grand lit, alors que Mawoui et Roukie dorment sur les petits matelas (habituellement, on recommande de ne pas être plus de trois). Chaque bulle (comme chacune des cabanes) a sa propre toilette, qui se trouve à l’extérieur de la structure.
De petites ampoules LED permettent de s’éclairer tant dans la bulle que dans la bécosse. ÇA, c’est mon genre de glamping!
Je m’endors au son du ruisseau qui coule derrière. Les feuilles des arbres m’empêchent de voir le ciel, mais j’ai vraiment l’impression de dormir à la belle étoile, lovée dans les bras de la forêt. Oui, je dors comme un bébé cette nuit-là (ce qui reste exceptionnel pour l’insomniaque que je suis!)…
Le lendemain matin, nous nous amusons à prendre quelques photos à travers le fish eye aimenté à mon iPhone.
Je n’ai aucune envie de quitter cet endroit! Mais mon estomac proteste…
Inclus dans le forfait (contrairement aux dîners et soupers, qui sont en extra), le repas conclus parfaitement ces quelques heures hors du temps.
Seul bémol: la proximité des deux bulles du site. S’il est rassurant de savoir que nous ne sommes pas seuls en pleine forêt, il est moins agréable d’entendre les voisins discuter ou sortir pour aller aux toilettes pendant la nuit.
Cela dit, j’y retournerais n’importe quand! Une sacrée belle découverte!
Pratico-pratique:
• Une nuitée dans une bulle coûte 160$ / nuit (taxes en sus). Pour le moment, elles ne sont pas disponible en location pendant l’hiver, mais selon les tests qui seront effectués au cours des prochains mois, il est possible qu’elles le soient l’an prochain (on trouve les mêmes bulles dans les Alpes, alors en théorie, c’est possible!).
• La literie et les serviettes sont incluses. On trouve des douches (très propres) à côté du resto.
• Des cabanes dans les arbres quatre saisons sont aussi disponibles en location, dont certaines avec vue sur le fjord. Toutes sont équipées des essentiels (lit confo, literie, serviettes, etc). Les prix sont sur le site.
• Il faut compter 20 minutes pour se rendre chez Canopée Lit depuis Tadoussac, 1 heure de Chicoutimi, 3h15 depuis Québec et 6 heures depuis Montréal.
• La propriété compte 23 hectares boisés, 3 ruisseaux dont l’Eau Frette (qui a sa source dans la forêt), 5 km de sentiers et 8 ponts.
• On peut aussi apercevoir des animaux. Il paraît même qu’il y a un ours… Plutôt soulagée de ne pas avoir eu de preuve de son existence!
• Gros plus: les bulles sont installées sur des plateformes et sont entourées d’arbres.
• Fabriquées par Sphair, les bulles sont made in Belgium.
• On trouve des bulles ailleurs au Québec, notamment au Village Windigo, dans les Laurentides, et dans différents coins d’Europe.
• Pour plus d’info, consultez le site Web de Canopée Lit et sa page Facebook.
À lire également: mon reportage sur Tadoussac et les environs pour Coupdepouce.com.
Nous étions les invitées de Tourisme Côte-Nord et de Canopée-Lit. Toutes les opinions émises ici sont 100% les miennes.
MÀJ 2017 : À noter que j’ai aussi parlé de Canopée-Lit dans le guide Testé et approuvé : le Québec en plus de 100 expériences extraordinaires, publié chez Parfum d’encre au printemps 2017 !
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8 Commentaires
Super article, Marie-Julie. Tout à fait le genre de glamping dont je souhaiterai faire l’expérience à l’été 2015. La photo qui remporte la palme: celle avec le pot de Watkins à côté des bulles et de l’antipasti. Classique!
Amicalement,
FG
Hihi! C’est aussi ma photo préférée. 😉
Je suis très heureux que vous ayez apprécié ce séjour. Ce type d’hébergement mérite d’être mieux connu. En passant, je suis bien un lecteur et non une lectrice 😉
Hahaha! Oups! Je corrige! Désolée! 😉
Très intéressant cet article!
J’ai vu il y a peu ces bulles qui semblent vraiment offrir une belle expérience.
Savez-vous s’il y a au moins UNE bulle un peu plus à l’écart où les voix des autres nous parviendrais un peu moins comme vous l’avez mentionné?
Je meurs d’envie d’essayer… qui sais, peut-être l’été prochain 🙂 !?
[…] 20- Canopée-Lit, à Sacré-Cœur, près de Tadoussac (Côte-Nord/Saguenay): Un autre endroit dont j’ai parlé souvent à cause de la bulle dans laquelle j’ai dormi l’été dernier. Super-atmosphère et site exceptionnel. […]
[…] lire également: Alfred le voisin d’Oscar: le fjord à nos pieds, Bienvenue dans ma bulle!, Ma nuit dans une cabane dans les arbres, Baveux, les éléphants?, Quatre jours dans la jungle en […]
[…] Certains projets prennent une tournure inattendue. Quand Céline Chapdelaine, alors éditrice chez Parfum d’encre, m’a contactée il y a plus de deux ans, j’étais loin de me douter que l’aventure qu’elle s’apprêtait à me proposer se transformerait en collectif avec une joyeuse bande de copines-auteures. À l’époque, nous avions évoqué l’idée de faire un répertoire d’hébergements insolites, avant d’élargir à plusieurs types expériences. Après tout, ce sont les sujets chouchoux des médias auxquels je collabore depuis plusieurs années et les billets dans lesquels je raconte mes aventures nocturnes un peu partout au Québec sont toujours les plus lus sur Taxi-Brousse (notamment celui-ci, celui-là et celui-là! […]