Groupe Voyages Québec m’a demandé d’écrire un édito sur l’amour du voyage pour ses brochures Été-automne 2015 distribuées dans les agences de voyages. Voici le résultat… (Ceux qui me lisent régulièrement ne seront pas dépaysés puisque c’est une thématique que j’ai explorée à quelques reprises. :-))
Tout commence toujours par un rêve.
Le déclencheur ? Un paysage dans un film, une description dans un livre, une photo dans un magazine… Sans trop savoir pourquoi, ce bout d’ailleurs aperçu furtivement se taille une place de choix dans notre imaginaire. La graine semée fait pousser des images de plus en plus grandes, assez grandes pour tapisser nos nuits de palais mystérieux, de jungles peuplées d’animaux sauvages, de monuments célèbres ou de gâteaux taillés comme des pierres précieuses. On sent presque le parfum des épices, la chaleur enveloppante, le goût salé de la mer…
Du rêve naît le désir.
Un désir qu’on ne peut ignorer. Le voyage, c’est comme tomber amoureux. On ne sait pas ce qui nous attend, mais tout notre être nous porte vers cet ailleurs à explorer. Ne reste plus qu’à partir…
Il n’y a pas d’âge idéal pour lever l’ancre comme il n’y a pas d’âge idéal pour tomber amoureux. À 20 ans, on empoigne son sac à dos avec la même fougue qu’on se jette dans les bras d’un nouvel amant. À 50, on croit avoir appris, mais on part quand même souvent avec trop de bagages.
Partir, c’est faire d’un rêve sa réalité.
C’est s’offrir le plus précieux des cadeaux : des histoires à soi. Devenir le héros d’une aventure construite sur mesure, qu’elle implique des sensations fortes ou de simples cocktails colorés sirotés sur une plage de sable blond. Qu’on choisisse de découvrir la Dame de fer à Paris, les trésors du Mexique, la démesure de Dubaï ou l’esprit festif des Irlandais, chaque fois, le cœur s’emballe.
Le sentiment de liberté qui nous envahit à l’approche du décollage reste le même peu importe le nombre de fois où l’on est monté dans un avion.
Les papillons sont bien là, au fond du ventre, si nombreux qu’ils nous soulèvent presque du sol avant même que l’avion quitte le tarmac. Des papillons dont les couleurs se dévoileront peu à peu, à mesure qu’on s’éloignera de sa zone de confort.
Certains voyagent pour voir le monde. D’autres, pour le «ressentir». Tous, pour rêver encore plus fort.
Alors, on part quand ?
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6 Commentaires
Ce texte vient tellement me chercher. C’est si vrai et si réaliste à la situation des voyageurs. Je suis dans la vingtaine et bientôt, je vais faire mon premier voyage backpack avec cette fougue dont tu parles.
Merci pour cette inspiration 🙂
Partir pour devenir acteur principal de sa vie, et “faire de ses rêves, ses souvenirs”…
Tellement, tellement… Toujours les mots justes, Marie-Julie !
Ça fait tellement plaisir à lire… Merci Corinne! XX
[…] • Partir […]
[…] J’ai pris (et je prendrai encore) bien des détours, mais l’essence reste la même: le désir autant que le vécu, le rêve autant que la […]