J’ai peur d’un million de trucs en voyage. Me faire voler, agresser, attaquer par un ours (je sais, ça n’arrive JAMAIS. Mais dans mes cauchemars, ç’arrive TOUT LE TEMPS).
Au sommet de la liste de mes phobies se trouvent deux choses : le feu (moi, allumer un barbecue? C’est tout juste si j’arrive à faire griller des guimauves sur un feu de camp!) et les accidents. Me déplacer quand Dame Nature délire? Pas à moins d’y être contrainte. J’ai eu ma dose de sensations fortes non-désirées dans un typhon en avion, des tempêtes en pleine mer en Asie et quelques épisodes de verglas sur les routes du Québec. Prendre l’avion? Aucun problème. Prendre l’avion quand on annonce une tempête? Je meurs presque d’angoisse avant de monter à bord.
Je vous laisse donc imaginer l’état dans lequel je me trouvais quand j’ai dû me résoudre à prendre un bateau pour me rendre à l’île Quarry, dans l’Archipel-de-Mingan, alors que le vent et la pluie me rappelaient mes limites. On peut contrôler beaucoup de choses dans la vie, mais pas les éléments. Alors pourquoi lutter? Je ne vois absolument pas le but de vouloir se mesurer à Dame Nature: c’est elle qui décide anyway. «Tu gagnes, le vent», avais-je envie de dire ce jour-là, en attendant qu’il se calme.
Puis, est arrivé Guillaume, capitaine de Services Maritimes Boréales, sa face en forme de sourire, son assurance presque génétique (son grand-père a été gardien de phare) et son bateau, pas mal plus gros et stable que la chaloupe qui nous avait emmenées le matin même à l’Île nue et à l’Ile aux perroquets. «Oui, il y a un endroit où vous pourrez garder vos choses au sec», me confirme-t-il. Un stress de moins : ordinateur (essentiel pour gérer l’espace de mon matériel photo/vidéo dans le cadre d’un projet comme #RoadTripQM), appareil photo, iPhone et disque dur externe pourront rester au sec. Il fallait maintenant à se rendre à destination, puis transporter nos bagages et vivres (y compris de l’eau potable) pour trois jours sous la pluie…
Deux nuits sur l’île Quarry
En résumé: on s’est toutes les quatre endormies vers 20h ce soir-là (je me souviens être tombée «dans le coma» avant le coucher du soleil). Si nos bagages sont restés au sec pendant la trentaine de minutes qu’a duré la traversée (sur le bateau – il a tout de même fallu les transporter pendant une dizaine de minutes jusqu’au campement depuis le quai, à l’arrivée), nous, nous étions sous la pluie battante. Heureusement, des vestes imperméables supplémentaires nous ont permis de nous couvrir les jambes.
Camping en première classe
Notre logis des prochains jours? Une tente oTENTik de Parcs Canada. Tout équipé, notre «chez-nous» temporaire s’est avéré un agréable refuge. Non, nous n’avions ni douche, ni électricité. Mais une prise USB nous a permis de recharger certains appareils et un chauffage au propane nous a évité de grelotter pendant la nuit. Car oui, au nord du 50e parallèle, mieux vaut apporter plus de vêtements que pas assez. Mais avec nos pulls, nos coupe-vents et nos bonnets, nous avons pu profiter pleinement des lieux.
Dans le bac remis par les préposés de Parcs Canada, se trouvait l’essentiel de survie: ustensiles, gamelles, coupes, ouvre-bouteilles…
Au petit matin, le lendemain, le temps était toujours gris, mais la pluie s’était arrêtée. Nous avons pu aller explorer cette île qui nous intriguait tant.
En après-midi, le soleil a montré le bout de son nez et nous avons pu redécouvrir les monolithes sous un ciel bleu sans nuages. Magique! J’ai tourné de courtes vidéos dans chacune des îles où j’ai posé le pied, histoire de vous permettre de comprendre ce qui caractérise chacune (au fil des transferts d’images, j’ai perdu la vidéo originale de l’île aux Perroquets, mais vous pourrez la voir sur la page Facebook de Taxi-brousse).
Ma favorite? L’île Nue. Peut-être parce que c’est la première que j’ai visitée. Peut-être aussi parce qu’on me l’a si bien racontée. Chose certaine, chacune des îles m’a suffisamment captivée pour me donner envie de découvrir les autres. À suivre?
Pratico-pratique:
• L’archipel compte une trentaine d’îles.
• Dès la mi-juillet, il sera possible de dormir dans la maison du gardien de phare, sur l’île aux Perroquets. Prix d’une nuitée: 375$. J’ai visité les lieux. Absolument charmante, mais le prix me semble tout de même élevé.
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7 Commentaires
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