Les Îles de la Madeleine, c’est le bout du monde sans changer de province. Le dépaysement à moins de quatre heures de vol (selon la ville où l’on part et le nombre d’escales qu’on effectue). Un endroit où l’on décroche sur-le-champs et où notre pouls s’ajuste à celui des insulaires sans même qu’on s’en rende compte. J’ai effleuré le sujet ce matin à l’émission Salut, bonjour week-end: voici un peu plus d’info pour ceux qui souhaitent s’y rendre.
Les classiques
Quand on évoque les Îles de la Madeleine, on pense tout de suite aux spectaculaires falaises rouges, aux maisons colorées, aux plages quasi-désertes et bien sûr, aux fruits de mer et au poisson.
On pense aussi aux magnifiques couchers de soleil. J’ai demandé à Marie-Chistine Leblanc de Tourisme Îles de la Madeleine quel est son Top 3 des meilleurs endroits pour photographier de beaux couchers de soleil. Prenez des notes, si vous comptez vous y rendre : Le phare (beaucoup de monde) ou le quai (moins de monde) de l’Étang-du-Nord, La butte à mounette à l’Île du Havre aux maisons et la Plage Corfu, très prisés par les véliplanchistes et les kitesurfers. Le guide Ulysse mentionne aussi d’autres endroits (et, bien sûr, les Madelinots se feront une plaisir de partager leurs endroits favoris avec vous!).
Le climat venteux est idéal pour les amoureux de plein air qui aiment pratiquer le kitesurf et la planche à voile, mais aussi pour faire voler des cerfs-volants. C’est aussi l’endroit parfait pour les gens qui ne supportent pas la canicule car il y fait rarement très chaud pendant l’été! Malgré le vent, plusieurs prennent plaisir à découvrir les îles à vélo.
Le site historique de la Grave, petit quartier qui s’est développé là où les pêcheurs et les marchands se donnaient jadis rendez-vous pour le débarquement des prises, est sans contredit le secteur de l’île le plus touristique. Le mot «grave» fait référence à une étendue de galets située près de la mer où l’on effectuait jadis le séchage de la morue. On s’y rend pour la vie culturelle, pour les cafés et les petites boutiques, comme les Artisans du sable, où l’on trouve différents souvenirs fabriqués à partir de sable (et une foule d’autres choses). Une atmosphère franchement chouette.
Les excursions en bateau permettent aussi de voir les îles sous d’autres angles. Au Rocher-aux-oiseaux, à 32 kilomètres au nord de Grosse-île, on peut observer des cormorans, des fous de Bassan et même des macareux moines. À l’île d’Entrée, où quelques familles originaires d’Écosse et d’Irlande vivent encore, on a l’impression que le temps s’est arrêté.
On mange ET on boit très bien aux Îles. Impossible de ne pas s’arrêter à la microbrasserie À l’Abri de la tempête. Le Fumoir d’antan, où l’on fume encore le poisson comme «dans l’temps», est aussi intéressant à visiter qu’à «goûter». Chaque fois que j’y entre, j’ai envie de tout acheter!
Nouveautés et activités hors du commun
L’un des incontournables est la Fromagerie du Pied-de-Vent, aussi un économusée où l’on explique comment le fromage est fabriqué. Si je raffole de leurs fromages et de leur Crème des Îles depuis longtemps, je dois dire que cette année, ma «grande révélation» a été le gelato au Pied-de-Vent créé par Gourmande de nature, marque (et boutique) de Johanne Vigneau, qui est aussi chef au renommé restaurant La table des Roy. Un DÉLICE! D’ailleurs, avis aux gourmands : Gourmande de nature offre toutes sortes d’ateliers de cuisine, dont l’un où on apprend à décortiquer le homard.
Au fil des ans, plusieurs vacanciers se sont mis à s’arrêter à la ferme Leo & fils, d’où provient le lait de la fromagerie du Pied-de-Vent, à tout moment pour la visiter. Depuis cet été, des visites plus structurées ont lieu en matinée. Dominique, le sympathique propriétaire, nous explique par exemple pourquoi ils ont des vaches canadiennes plutôt que des Holstein, la vache et blanche qu’on voit partout (réponse : parce que leur lait fait du meilleur fromage!) et il nous emmène aux champs, où l’on a une vue spectaculaire sur la région. Même si vous avez visité des dizaines de fermes, ça vaut le coup rien que pour cette vue. Un must avec des enfants!
Ah! Et pour ceux qui se posent la question, un pied-de-vent, c’est une colonne de lumière qui perce les nuages. On en voit beaucoup aux Îles, particulièrement à l’automne.
Si vous avez surtout envie de bouger et d’être proche de la nature, l’Île de Grande Entrée est tout indiquée. J’avoue avoir un faible pour ce secteur, plus sauvage. Pour ceux qui préfèrent opter pour un forfait, l’auberge La Salicorne en propose plusieurs (à noter qu’ils en ont un spécial pour septembre : 1239$ pour 3 nuits incluant le vol avec Pascan, des repas et la majorité des activités). Si vous souhaitez tester un hébergement qui sort de l’ordinaire, depuis cette année, La Salicorne propose les tentes bulles (il existe aussi des forfaits bulle-avion).
Même si vous ne faites que passer dans le coin, jurez-moi que vous vous arrêterez manger les nachos au homard de La Salicorne, une nouveauté ajoutée au menu cette année! Pour 25$, on a une immense assiette de nachos avec de la coriandre, des échalottes, des poivrons, de la lime, du fromage et UN HOMARD ENTIER. Ça goûte les VACANCES!
Que vous dormiez ou non à l’auberge, c’est l’endroit idéal pour organiser ses activités sans prise de tête. On y offre une foule d’excursions, comme l’exploration de grottes, le kayak de surf (le nom le dit : c’est un croisement entre le kayak et le surf!), et des randonnées avec des guides qui nous expliquent ce qu’on voit (j’ai adoré!).
Un bémol, par contre, si vous êtes sensible au bruit : les chambres de La Salicorne ne sont pas bien insonorisées (il faut dire qu’à la base, la bâtisse a été conçue pour être un centre de plein air). Apportez vos bouchons!
Côté bouffe, deux expériences complètement différentes m’ont ravie: La Table de Roy (je salive encore en pensant à la bisque de homard et aux pétoncles!) et Capitaine Gédéon, où le peintre Takanori Serikawa (que tout le monde appelle Taka) cuisine des mets japonais en mélangeant des ingrédiants frais des îles et des ingrédients japonais. Chez Capitaine Gédéon, pas de choix à faire : on nous sert sept services (apportez votre vin), dont plusieurs à base de poisson et de fruits de mer, mais aussi un plat de loup-marin (phoque) franchement surprenant. On y va surtout pour le dépaysement et la curiosité. Pas de site Web ni de page Facebook: ici, c’est le bouche à oreille qui a fait son oeuvre.
La Table des Roy est plus classique, sans pour autant manquer de créativité. Un gros coup de cœur, notamment parce que les produits des Îles y sont merveilleusement mis en valeur. Dans les deux cas, il faut réserver longtemps à l’avance!
Le petit nouveau dont tout le monde parle, mais que je n’ai pas eu la chance d’essayer : Quai 360 à Cap-aux-Meules. J’aime aussi beaucoup la galerie-resto Les Pas perdus (j’y ai mangé un délicieux ceviche de pétoncles avec du pamplemousse et l’incontournable poutine au Pied-de-Vent), qui est aussi une salle de spectacle.
Depuis cette année, on trouve aussi du fromage de chèvre aux Îles à la Ferme Les biquettes en l’air. Pour en trouver, ainsi que pour trouver les produits locaux, le meilleur endroit reste le marché du village, à Cap-aux-Meules, le samedi matin.
Pratico-pratique
On recommande aux gens d’organiser leur séjour aux Îles environ six mois à l’avance pour être certain de trouver de l’hébergement s’ils veulent y aller en haute saison. Par contre, on trouve aussi des rabais de dernière minute à La Salicorne. Si vous souhaitez louer une maison ou un chalet, c’est plus compliqué. En septembre, par contre, c’est encore le temps d’y aller et c’est beaucoup plus facile de s’organiser à la dernière minute. Jusqu’à la 3e semaine de septembre environ, la température est généralement agréable.
Le camping est aussi une option à considérer. Celui du Parc de Gros-Cap offre une vue spectaculaire sur les falaises!
Il est faut de croire que le traversier de Souris est toujours plein : même pendant la haute saison, si on évite les week-ends, on peut trouver de la place. On peut aussi faire une croisière depuis Montréal à bord du CTMA Vacancier, qui permet de découvrir le Québec autrement (j’ai adoré, même si côté confort, on est loin des bateaux de croisières auxquels on est maintenant habitués).
En avion, on peut s’y rendre avec Air Canada et Pascan. Attendez-vous toutefois à payer environ 800-900$ aller-retour.
Carnet d’adresses
Tourismes Îles de la Madeleine : www.tourismeilesdelamadeleine.com
Québec Maritime : www.quebecmaritime.ca
Tourisme Québec : www.quebecnature.ca
Site de la Grave : lagravesitehistorique.com/
La Salicorne : www.salicorne.ca
Fromagerie du Pied-de-Vent : www.fromageriedupieddevent.com
À l’abri de la tempête : www.alabridelatempete.com
Artisans du sable : www.artisansdusable.com
Gourmande de nature : www.gourmandedenature.com
CTMA Vacancier : www.ctma.ca
La Table des Roy : www.restaurantlatabledesroy.com
Capitaine Gédéon : www.tourismeilesdelamadeleine.com/fr/capitaine-gedeon/restaurants/
Les Pas perdus : www.pasperdus.com
Les biquettes en l’air : www.biquettes.ca
Le bon goût frais des Îles de la Madeleine : www.lebongoutfraisdesiles.com/fr/
Le marché du village : www.facebook.com/lemarcheduvillage
Air Canada : www.aircanada.com/fr/flights/to-Iles-de-la-Madeleine.html
Pascan : www.pascan.com
Merci à Québec Maritine, Tourisme Îles de la Madeleine et Tourisme Québec.
À lire également: Pâturages avec vue, 10 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur les Îles de la Madeleine, 10 raisons de visiter les Îles de la Madeleine, 12 secondes aux Îles de la Madeleine.
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3 Commentaires
Magnifique ! Les excursions en bateau doivent y être superbes !
Merci!
[…] Îles de la Madeleine, le vent s’insinue dans chacun des tableaux accrochés dans ma tête. Des vents forts et […]