Il y a quelques jours, j’ai partagé sur Facebook un excellent billet du blogue Just doers intitulé Voyager, c’est quétaine dans lequel l’auteure raconte, en substance, qu’un ami lui a un jour lancé que le voyage était trop à la mode pour être encore cool. Des destinations comme le Machu Pichu, la Thaïlande et le Costa Rica ne mériteraient plus le déplacement, paraît-il, puisque tout le monde y est déjà allé.
« Notre société de performance nous dicte de performer même en voyage, a commenté Marilou Gougeon sous ma publication. Tant pis pour ceux qui tombent dans le piège ! » La plupart des réactions abondaient dans le même sens.
Comme l’éternel débat « touriste vs vrai voyageur », les démonstrations de snobisme simili-hipster me font chaque fois lever les yeux au ciel.
En général, ces commentaires proviennent de gens qui n’ont pas ou peu voyagé soit parce que 1) ils n’ont jamais vraiment considéré la chose et se sentent soudainement off 2) ils sont jaloux de leurs copains qui ont osé franchir le pas avant eux 3) ils ont la chienne mais refusent de l’admettre 4) ils n’ont jamais pu partir pour des raisons hors de leur volonté et réagissent ainsi par orgueil. Peu importe, une chose est sûre : ces gens qui vivent d’abord pour le regard des autres passent à côté de l’essentiel.
Pour eux, emprunter les routes les plus fréquentées annihile l’intérêt même du voyage. Mais qu’est-ce que « sortir des sentiers battus » en 2017 ? Tout le monde s’est rué en Birmanie au cours des dernières années et l’intérêt pour le tourisme en zone de guerre a donné lieu à la création d’agences exploitant ce filon. Même la Corée du Nord a été « défrichée » ! Tout a été vu et photographié sous tous les angles.
Que reste-t-il de vraiment extraordinaire quand on voit tous les jours sur Instagram des photos de voyageurs posant nonchalamment dans des décors de rêve ? Que sauter en bas d’une falaise ou s’agripper à la paroi des plus hauts sommets semblent presque banal à force de voir circuler des clichés sur les réseaux sociaux ? On nage en pleine culture de l’exploit, sauf qu’il ne reste plus grand chose de réellement héroïque. L’effet est bien sûr décuplé par le partage à outrance de la moindre photo qui peut rehausser son image de guerrier du voyage.
Qui est le juge en chef du cool ? Qui décrète ce qui devrait être acceptable ou pas ? Parfois, quand j’entends les commentaires de certains backpackers, j’ai des flashbacks de l’époque où je travaillais dans des magazines de mode. « Cette année, le bleu sera tendance. » Donc, je me rue sur le bleu comme tout le monde ou, au contraire, je le boude même si c’est ma couleur préférée et j’essaie d’anticiper la prochaine vague ?
À force de constamment ramer à contre-courant, certains voyageurs démontrent qu’ils sont encore plus influençables que ceux à qui ils ne veulent pas ressembler, ignorant leurs désirs profonds pour rester dans ce perpétuel esprit d’opposition. Ne va pas là, c’est trop touristique (même si j’en rêve depuis mes 8 ans) ! Personnellement, je trouve ça triste, voire pathétique.
Même après plusieurs années à rouler ma bosse aux quatre coins du monde, je revendique le droit de m’émerveiller autant devant un monument célèbre qu’un paysage qu’aucun de mes amis n’a contemplé à ce jour. J’assume totalement le plaisir que j’éprouve à Disney World et les galères que je m’impose en voyageant parfois seule en Afrique ou en Asie. J’aime encore Paris, même après un nombre incalculable de visites. D’ailleurs, chaque fois que je m’y rends, je fais de nouvelles découvertes.
Dans un même ordre d’idée, j’en ai un peu marre de l’arrogance de ceux qui se targuent de toujours voyager dans les conditions les plus extrêmes. Tu survis avec 3 $ par jour ? Tu arrives à caser ta maison dans un micro-sac à dos ? Tu as visité 118 pays ? Tu as vécu dans un village sans eau, électricité ni miroir pour admirer ta coolitude ? Bravo. Mais pourquoi as-tu besoin de le balancer toutes les deux phrases comme ce personnage de Like-moi avec son fucking stage de deux mois à Barcelone ? Et surtout, pourquoi constamment rappeler aux autres que les tout-inclus, c’est le maaaal ? Qu’il n’y a de bonne façon de parcourir le monde que la tienne ?
Parce que l’espace d’un instant, ça te donne l’impression d’être plus grand que les autres même si tu te sens tout petit en-dedans. Parce que drapées dans ta cape de superhéros du voyage, tes insécurités te fichent temporairement la paix. Parce que tu vis pour cette nano-seconde où, dans le regard de ton interlocuteur, tu décèles l’admiration. Tant pis s’il faut faire fuir tous ceux qui ont vu clair dans ton jeu pour en arriver là, cet instant où quelqu’un te perçoit comme celui que tu voudrais être te comble… jusqu’à ce que tu redeviennes ordinaire aux yeux d’un autre. Man, c’est épuisant, être toi !
Alors cher hipster du voyage, ne boude pas ton plaisir, juge-moi ! Pendant ce temps, je m’éclaterai en mangeant des glaces en Italie, en m’extasiant devant la beauté des Rocheuses ou en me demandant, comme tout le monde avant, comment les Égyptiens ont pu ériger les pyramides. Surtout, mon sourire sera sincère dehors comme dedans parce que je serai moi, juste moi, avec mes envies prévisibles et mes multiples contradictions.
J’ai pris la photo de la une à Porto Rico.
30 Commentaires
J’adore! Ça me rejoint totalement. 🙂
J’avais écrit un truc sur le sujet l’an passé, mais sur un autre angle. Dans ces oppositions des voyageurs, il y a aussi celle qui concerne les voyages avec ou sans enfants qui m’irrite beaucoup. J’adore voyager avec mes enfants, mais je le fais aussi sans eux, ce qui semble mal compris par de nombreux parents voyageurs. J’assume pleinement ce choix. 🙂
P.S.: On part à Disney (Californie) dans trois semaines avec deux de nos trois enfants… J’adore! 😉
Amen! J’avais également remarqué ce phénomène ces derniers temps, mais j’ai vraiment réalisé l’ampleur de ce snobisme du voyage l’été dernier quand j’ai ”oser” voyager en Islande! – Pourquoi l’Islande? tout le monde y va; c’est le nouveau Cuba des québécois; il n’y a plus rien de vrai dans ce pays; vous voyagez partout, pourquoi prendre une destination aussi touristique…
Pour nous, d’y mettre les pieds c’était un rêve depuis longtemps. Et malgré tous ces rabat-joies, nous avons adoré notre séjour au pays de la glace et du feu!
Comme je suis d’accord.
Et il y a ces rencontres entre voyageurs où tu as l’impression de devoir justifier ta présente. Je repense à ma première (et dernière) soirée couchsurfing dans la région où je vis maintenant. Les pays étaient égrainés de façon à permettre à chacun de dire “oui, fait”. Et si tu avais le malheur de répondre “non” sur certaines destinations hyper cool, on te regardait de travers ou on te demandait pourquoi. J’ai été mal à l’aise toute la soirée.
Je ne suis pas une voyageuse “cool” car je ne sais pas lire les codes pour les suivre. Et je m’en porte très bien !
Oui oui oui !
Ca fait du bien à lire chère Marie-Julie !
Je suis pour l’émerveillement quel qu’il soit… et je dis + 1 à tout ton article 🙂
A bientôt, à Paris ou ailleurs <3
Le seul commentaire qui me vienne à l’esprit c’est BOOOYA, baby! 🙂
Tellement vrai!
Hum comme j’aime ton article! C’est vrai que c’est souvent la course… dans la “vraie” vie (appréciez les “”), au travail, avec les amis, en famille…. et en vacances ou en voyage! La course au nombre de pays visités, au budget limité, au sensationnel… on en oublierait presque de se faire plaisir … du genre se faire vraiment plaisir à soi, selon nos propres critères!
Eve, je pense comme toi: on peut être une famille et voyager en couple, ça fait même beaucoup de bien, à toute la famille!! On peut aussi voyager seul(e) avec ses enfants ou avec une partie de ses enfants!! De mon côté, je pars seule avec mes 2 garçons ce we, sans mon homme –> quelle honte!!! 😉
Bon voyage Alice! Pour nous, le prochain voyage se fera sans la petite dernière et les grands frères sont ravis de ne pas avoir à rentrer à l’hôtel pour faire la sieste en PM. 😉
Bien dit!
Mes destinations, je les ai pratiquement toutes rêvées depuis mon enfance. Une étincelle qui allume un petit quelque chose d’irrésistible en moi. Un petit quelque chose de réel ou d’irréel qui m’attire. Ou des coups de tête de gourmandise! J’avoue que c’est l’idée de manger des sushis qui m’a amenée au Japon. C’est l’idée farfelue d’un pique-nique au pied des pyramides qui m’a amenée en Égypte. Ce n’est ni les courants, ni les top 10 des nouvelles tendances qui me feront acheter un billet d’avion.
Être à courant ou contre-courant m’importe peu. C’est l’envie de découvrir, de voir de mes yeux, de goûter, de sentir, d’expérimenter qui compte. Parmi mes rêves d’enfance, me reste le parapente sur les montagnes suisses suivies d’une fondue au fromage. C’est un bal de St-Sylvestre qui me fera aller en Autriche et ce sont les moutons et la musique qui me feront pédaler paisiblement sous le ciel de l’Irlande. Les clichés, c’est l’fun aussi!!!
Rien à voir avec mon voyage est plus cool que le tien, rien à voir avec les modes. Rien que mes envies au moment le plus approprié pour moi. Pour nous. Puisque je voyage à deux depuis 12 ans.
Je n’aurai pas dit mieux ! Je suis à 100% d’accord avec toi. Le voyage est rentré dans la spirale infernale de la compétition et du m’as tu vu. Le voyage ne devrait être dicté que par l’envie, le désir sincère de decouvrir. Après chacun voyage à sa façon. À partir du moment où tu respectes le pays et ses habitants moi ça me va. Je pense que quand c’est la consommation qui dicte nos pas on ne peut être que déçu. Il nous ai arrivé de ne pas aller dans certains lieux très touristiques comme le macchu Picchu (non pas car c’était un lieu touristique mais car l’envie n’était pas là à ce moment là) et les gens ne comprenaient pas qu’on ait pu faire une chose pareille. D’autres fois ce fut l’inverse. Quoi qu’on fasse on sera toujours un aventurier pour les uns ou un ringard pour les autres. L’essentiel c’est cette claque que tu te prends en pleine face devant un paysage sublime ou cette émotion délicate lors d’une belle rencontre. Le voyage même si on le partage avec les autres doit d’abord être incarné, émotionnel et non stratégique et calculé sans quoi il manque de saveur. Merci pour ce billet qui ne manque pas de piquant !
Oh bon sang que j’aime ton article!!!! Tu poses tellement bien les mots sur tout ça, c’est parfaitement dit je suis admirative. Bravo pour ce beau coup de gueule qui va résonner en beaucoup de gens je pense.
J’ai préparé un article où j’évoque tout ça moi aussi (mais pas aussi bien que toi clairement). Je vais le publier Lundi mais avant je vais y ajouter un lien vers ton article que je trouve vraiment fabuleux!
Merci, c’est gentil!
totalement d accord avec toi
ce qu on retrouve dans la sphère voyage ressemble à ce que l on trouve dans d autres domaines comme tu le dis si bien
en y réfléchissant c est à chacun de faire le voyage qui lui plait mais qui ne sera pas celui du voisin
qd je suis partie en Thaïlande en 2012 j avais déjà entendu ah mais c est trop touristique c est une usine
je ne suis pas 1 spécialiste mais je pense que cela dépend de la où on va
j imagine que que Pukhet ne ressemble pas à Chiang Mai qui ne ressemble pas à Bangkok
je crois qu il y a tjrs moyen de voir ce qu il nous plait
la compétition n épargne pas le voyage
Haha, le snobisme de celui qui se prend pour un aventurier 🙂 C’est marrant, c’était plus ou moins le sujet du tout premier billet que j’ai publié quand j’ai démarré mon blog il y a 4 ans.
Chacun a des goûts différents. Oui j’avoue, je tiens quelques jours sans problème dans des lieux très touristiques, mais un mois, ça m’use un peu, je ne suis pas fan. Mais ça, c’est juste mes goûts, ça n’est pas mieux, et je veille toujours dans mes billets à ne pas glisser sur cette pente. La pente est un peu glissante, car pris par l’enthousiasme, on peut facilement déraper. J’espère déraper le moins souvent possible (il faut me tirer les oreilles le cas échéant).
Je suis toujours amusé quand je lis des récits de personnes qui se font passer pour de grands aventuriers parce qu’ils se sont retrouvés dans un endroit avec très peu de touristes. Sauf que si je pose mon doigt au hasard sur une mappemonde (mon jeu préféré !), y a 80 % de chance que je tombe sur un endroit évidemment déjà connu et visité, mais néanmoins un presque désert touristique. Ça n’est pas mieux d’y aller, ça n’est pas plus si ou plus ça, mais ça n’est pas difficile non plus (bon OK, certains coins de Sibérie sont peut-être moyennement accessibles !). Le spectre des destinations est tout de même assez dramatiquement rétréci par les effets de mode. Mais en sortir n’est synonyme de… rien ! Enfin, pas d’aventure ni de “c’est mieux” en tout cas !
Très bien formulé. Les vacances, les voyages ce sont des plaisirs égoïstes qui appartiennent à chacun. C’est de l’argent dépensé par toi, pour toi, un peu à ton image. Si le soucis de performance est encore présent dans cette sphère peut-on m’expliquer où s’en va la société?! Si tu dépenses ton argent avec pour seul objectif d’impressionner dans les réseaux sociaux, je pense que tu passes à côté de quelque chose de grand, ta vie.
Cuba, la Floride, l’Asie ou même une cours arrière sans piscine à Repentigny, une destination pour des vacances c’est un choix tellement personnel. L’important c’est d’en retirer le maximum, à sa façon. Certains se ressourcent, d’autres préfèrent se dépasser physiquement ou même ne rien faire pendant 1 semaine, verres de Sangria à la main. Toutes ces options sont influencer par nos priorités, nos valeurs et nos choix quotidiens. Tu préfères avoir une automobile de luxe devant ta maison et ne jamais voyager, moi je préfère enfiler mon sac à dos et me payer 2 à 3 billets d’avion par année 😉 Je suis capable de l’admettre, elle est belle ta voiture parce que je respecte les choix personnels de chacun.
J’adhère 🙂 Pourquoi être dans la comparaison? Le voyage est une question d’émotion. Ce qui déclenche nos émotions est propre à chacun. Pourquoi vouloir dicter à autrui ce qu’il devrait ressentir ici ou là? L’essentiel est ailleurs…
J’aime beaucoup cet article, que ce soit pour son ton ou pour son contenu.
Il est vrai que ce snobisme consistant à ne pas vouloir faire comme “monsieur tout-le-monde” juste pour dire “je suis au-dessus de ça” est très ridicule. Même si les touristes y sont nombreux, il stupide de ne pas aller au Machu Picchu ou de voir les pyramides au Caire, ou simplement de ne pas passer par la Tour Eiffel pour quiconque se rend à Paris pour la première fois. C’est louper des sites, des lieux, des monuments qui valent d’être vus, visités, appréciés.
Ceci dit, si ces “snobs du voyage” ne veulent pas y aller, tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ratent !
Houla houla Marie-Julie, on dirait que la coupe des remarques quétaines est pleine. Pourtant hier sur SC, tu me semblais toute heureuse d’avoir reçu ta carte des parcs. Rien de bien grave, je suppose, juste une goutte de trop. Nous connaissons tous cet état plus ou moins régulièrement. Et une fois le texte écrit et publié cela va déjà beaucoup mieux…..et de mieux en mieux à force des commentaires car ils vont être nombreux, ceux dont je suis, qui pensent pareil. Je dirais ceci : ce genre de personnes a toujours existé, mais avant les réseaux sociaux il suffisait d’un pas de côté pour ne plus les entendre. Autant j’aime bien trainer sur la toile et picorer des choses par-ci par-là, autant je me méfie de la surenchère à la performance y compris celle qui m’a toujours interpellée et qui consiste à voyager en surfant sur la frustration avec, comme tu dis, 3$ par jour. Cela doit être horrible d’observer la grande barrière de corail depuis le bord de la plage. Vive Disneyworld (pass de 7 jours génial!) Il faudra qu’on m’explique pourquoi c’est cool de flotter sur une bouée à Vang Vieng* alors que c’est quétaine à Typhoon Lagoon.
* lire cet article du courrier international
http://www.courrierinternational.com/article/2011/11/17/les-bouees-de-la-honte-deferlent-a-vang-vieng
Je… je… C’est ça, c’est exactement ça! Merci pour ce billet ce matin! Juste parfait!
Je rajouterai qu’à force de toujours rechercher le différent et l’extraordinaire, on en vient aussi à réduire certains endroits à ce qu’ils sont d’impressionnants/intenses/majuestueux et on en oublie la vraie vie qui s’y déroule.
Pour moi, « sortir des sentiers battus » (même si je déteste cette expression profondément), ce serait plutôt d’aller dans des endroits – touristiques ou non – et y trouver du beau, de l’intéressant, du nourrissant, même à côté de la carte postale. Le petit quartier populaire a parfois beaucoup à offrir même s’il ne paraît pas très bien sur Instagram.
Ah! Te dire à quel point je déteste aussi l’expression «sortir des sentiers battus»! Tout est tellement relatif! Ce qui est wild pour moi ne l’est pas forcément pour toi et vive versa. Moi j’aime autant plonger dans la carte postale que regarder ce qui se trouve hors du cadre de la jolie photo. Et puis, l’ordinaire des uns est l’extraordinaire des autres! Vive la découverte, peu importe ce que les autres en pensent!
Bien d’accord avec ton billet. Ta réflexion et ces questionnements tracent notre quotidien ces temps-ci.
Il faut arriver à se pincer de temps en temps pendant le voyage, question d’être certain de bien sentir nos vraies envies, nos vrais plaisirs. Hier, on s’est offert la route Nuwara Eliya – Ella, au Sri Lanka, en bus régulier, avec le vrai monde, pour moins d’un dollar pour une route de plus de deux heures? Bravo championne. Est-ce que j’avais du plaisir quand j’ai voulu descendre du bus archi-bondé avec mon gros sac à dos et que la dame qui me poussait pour prendre mon siège me retenait tout autant en pilant sur ma jupe? Euh… Ben non toi. Pas pantoute. Peut-être que demain, on « sortira des sentiers battus » en prenant un beau taxi pour 20 $!
[…] à cet article, il fait un pied de nez à la tendance qu’ont certain·es baroudeur·ses à mépriser les desti…. Je suis déjà contente quand je pars à Besançon, alors […]
[…] Lire la suite sur Ma destination est plus cool que la tienne […]
Tout à fait d’accord! Et ce que je réalise de plus en plus dans mes voyages, c’est qu’il y a un vrai plus à ne pas s’arrêter aux lieux, mais de s’intéresser aux personnes. Peu importe si on est sur un site connu ou non, extraordinaire ou non (d’ailleurs n’est-ce pas très subjectif ce qui est soit-disant connu et/ou extraordinaire?), parler aux gens, s’intéresser à l’Histoire (du lieu, du pays), à leurs histoires (personnelles), à leurs habitudes, à leurs cuisines, à leurs habitats, à leur musique, à leur art… Et oui, il y a des monuments d’art qui sont très connus, d’autres moins, ni l’un ni l’autre n’est à dénigrer pour autant.
J’aime beaucoup ton article et c’est un peu mon ressenti bien souvent.
Merci pour ce billet ! On est souvent dans la course à la surenchère dans la vie, et le voyage n’y fait exception. Sur le créneau des blogueurs de voyage, dont certains vivent de leur contenu, il est encore plus important de se démarquer, offrir du nouveau, offrir du rêve inédit, quitte à perdre en authenticité. Être la première à franchir l’Ouzbékistan en trottinette en hiver en ne mangeant que des racines, si ça tente quelqu’un, pourquoi pas, mais perso, je serai bien à l’aise dans le Yucatan ou à Hawaii. Merci de rappeler que l’important, c’est surtout d’être en accord avec soi-même, même sur un médium aussi fantasmé qu’Internet.
Très bel article bien tourné et bien formulé. On te suit totalement dans ta réflexion! Il y a autant de voyages qu’il y a de voyageurs. Chacun son style et chacun son interprétation. Donc laissons à chacun le loisir de voir les destinations qu’il souhaite sans y ajouter cet esprit de boulimie des records et de la destination “has been” car trop visitée. Le prochain pays à la mode sera a son tour le pays que beaucoup ont déjà parcouru en long et en large. Si on est attiré par une seule chose dans une destination alors laissons nous le droit d’aller le vérifier sans être taxés de “suiveurs” ou “touristes”. Comme tu le dis si bien, lors de notre prochain voyage ” je serai moi, juste moi, avec mes envies prévisibles et mes multiples contradictions” et je vivrais l’expérience que je souhaitais et qui sera différente de tous les autres car unique et pas “meilleure que la tienne….”
J’adhère complètement à ton propos. Tu pointes du doigt les dérives des influenceurs et des blogueurs. Ton billet fait du bien. Merde, que l’on reste nous même. À chacun son voyage !
Tellement vrai!
J’assume d’être même parfois partie en all-inclusive en Espagne (ce qui doit être le top de la loose, manifestement). Mais c’était cool d’être les pieds dans l’eau et de passer directement aux pieds sous la table!
Merci d’avoir oser écrire un tel article !! Pourquoi les gens ont-ils tant besoin de “faire croire” qu’ils sont aventuriers/voyageurs de l’extrême/amis avec tous les gens qu’ils rencontrent/cools/branchés, etc ? Pourquoi avoir tant besoin du retour des autres, de se montrer ? Pourquoi ne pas seulement vivre pour nous-même ? C’est ça qui compte réellement à la fin, être fier de soi, c’est tout… Mais c’est un peu un cercle vicieux : j’ai un copain qui est trop fier de me raconter son voyage au bout du monde, je vais avoir envie de lui montrer que moi aussi j’en suis capable, etc, etc…
Wow ! Encore un merveilleux article ! Je suis votre fan !