Si je me fie au #Bestnine de mes photos Instagram, basé sur le nombre de « j’aime », vous me préférez au bout du monde. Six photos en Australie, une en Turquie, une à Bangkok et une à Bali. Mais c’est peut-être aussi parce que j’ai très peu publié après juillet, d’abord à cause d’une surcharge de travail, puis par lassitude.
En 2019 plus que jamais, j’ai choisi de prioriser l’écriture à la photo. De revenir aux sources. Mon vrai plaisir sur Instagram, c’est dans les stories, où je retrouve la spontanéité des premiers jours des réseaux sociaux, que je l’ai trouvé. J’aime partager quand bon me semble, quand ça me chante, en direct ou avec un léger décalage.
C’est dans les stories que vous me voyez sans maquillage, sans flafla et… sans orgueil. Là où je m’amuse à partager mes réactions à chaud. Mes galères. Mes élans de bonheur. Mes trop-pleins de «beau». Mes coups de coeur et mes coups de gueule. Mais seulement quand j’en ai envie…
Il me ressemble malgré tout, ce #bestnine. Éclectique. Peu de filtre. Zéro dans la tendance à l’uniformité. C’est joli, l’uniformité, mais moi, ça m’ennuie.
La stratégie m’ennuie, quand il s’agit d’un compte perso.
Les livres d’abord
L’écriture de Que reste-t-il de nos voyages? m’a permis de boucler une boucle. Les rencontres réalisées dans le cadre de ce projet, tant les voyageurs que les experts, m’ont amenée à pousser mes propres réflexions. Je n’ai plus envie de voyager à un rythme effréné. Plus envie d’être constamment décalée, de manquer de sommeil et de ne pas être là même quand je suis à la maison.
Malgré tout, des projets m’ont amenée à bouger beaucoup cette année. L’un d’eux m’a notamment permis de redécouvrir certains coins de l’Ouest canadien, mais aussi de fouler enfin le sol de Haïda Gwaïi, en Colombie-Britannique.
Je m’étais promis de prendre une vraie pause de voyage cet automne. Je ne suis pas sortie du Québec depuis la fin août. J’ai refusé toutes les propositions impliquant de trop m’éloigner. Plus que jamais, je ressentais le besoin de recharger mes batteries. De regarder des séries collée avec mes chéris. De lire des livres « pas obligée ». J’ai enfilé les huit saisons de Game of thrones. (Re)vue les dernières saisons de Gossip girl (ben quoi). J’ai même cuisiné un peu, moi qui ne prends jamais le temps de e faire!
Je n’ai pas ressenti une seconde cette urgence de voir du pays qui m’a habitée pendant tant d’années. Mon seul petit pincement au coeur cette année : avoir dû annuler un voyage en Namibie, que je rêve d’explorer depuis si longtemps, à cause d’un conflit d’horaire l’été dernier. Ce sera pour une prochaine fois.
Plusieurs conversations que j’ai eues pendant la rédaction de Que reste-t-il de nos voyages? me sont revenues en mémoire, dont l’une avec la Dre Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, qui confirmait à quel point choisir de rentrer (ou, dans mon cas, de rester) fait toute la différence. Elle a raison !
J’aimerai toujours explorer, mais je ne suis plus animée par le désir de TOUT voir. Au fil du temps, j’ai appris à mieux cerner mes passions et mes limites. À distinguer mes réels désirs de mes «il faudrait», aussi. Moi qui me suis longtemps sentie en mode «rattrapage» parce que j’ai commencé à voyager sur le tard, je me fiche de plus en plus du nombre de pays au compteur. Approfondir plus que survoler : voilà ce qui me parle à ce stade-ci de ma vie.
Mes lectures et mes réflexions à propos de l’environnement m’ont aussi amenée à revoir mes priorités. Il m’est de plus en plus difficile de prendre l’avion pour de courts séjours. J’ai développé une sorte d’éco-culpabilité. J’aime encore me heurter au choc culturel et m’emplir les yeux et le coeur d’ailleurs, mais je dois ralentir.
Paradoxalement, je continue d’adorer l’avion – même si ma confiance envers Boeing a été mise à rude épreuve. Je ne peux cependant plus en prendre comme s’il s’agissait d’autobus. Je suis constamment écartelée entre mon désir de rester plus longtemps dans les coins du monde que je visite, histoire de minimiser l’impact environnemental ET sur ma santé, ainsi que celui de ne pas m’éloigner de ma famille trop longtemps ni trop souvent. Oui, c’est déchirant. Mais beaucoup moins qu’avant pour les raisons évoquées précédemment. Je n’ai jamais autant dit «non» à des destinations de rêve que depuis trois ans.
Alors les sauts de puces, oui, mais avec parcimonie. Quand le jeu en vaut vraiment la chandelle et que le timing est bon. Et idéalement, quand ma famille peut m’accompagner, bien que j’aime encore voyager en solo.
Des rêves devenus réalités
En 2019, quelques vieux souhaits ont été exaucés. Je voulais voir Bali depuis l’adolescence : c’est maintenant chose faite. Je me doutais bien que les déceptions seraient nombreuses, puisque j’idéalisais une île qui n’existe plus. J’ai eu ma dose de rêve, mais aussi de désillusions.
J’ai aussi été confrontée à une évidence : j’ai vieilli. Je vois des choses qui m’échappaient à 20 ans. Certains coins qui m’auraient sans doute plus à l’aube de l’âge adulte ne conviennent plus à la «moi» de 2019. C’est comme ça.
Et c’est OK.
Mon séjour d’un mois en Australie m’a, à l’opposé, complètement chamboulée. J’avais un rendez-vous manqué avec ce pays, comme je l’ai raconté dans ce billet. J’aurais pu être déçue, là aussi, mais au contraire, j’ai été envoutée. J’ai compris à quel point les longs séjours me manquent, aussi.
Mes destinations de 2019, en résumé :
JANVIER:
Québec-Istanbul-Kuala Lumpur-Bali-Bangkok.
Un voyage éclair dans deux villes que j’adorais déjà (Istanbul et Bangkok) et deux escapades dans des coins que je souhaitais découvrir depuis longtemps.
L’étrange impression que les voyageurs «sac à dos» qui s’agglutinent dans certains coins branchouilles reproduisent les mêmes modèles qu’ils reprochent aux adeptes de la formule «tout compris». Et puis, il faut le dire: par moment, l’instagrammabilité des lieux semble primer sur leur âme…
Quelques articles:
• Le Château Frontenac en 10 célébrités (Avenues.ca)
• Le Carnaval de Québec avant Bonhomme (Avenues.ca)
• 36 heures à Istanbul (Avenues.ca)
• Bangkok par le ventre (Avenues.ca)
• Ubud, royaume du bien-être à Bali (Avenues.ca)
• Luxe et plage à Bali (Avenues.ca)
• Une journée à Kuala Lumpur (Avenues.ca)
MARS-AVRIL:
Quelques jours en Martinique avec ma fille et un mois en Australie.
Quelques articles qu’on peut trouver en ligne:
• La Martinique au-delà des plages (Avenues.ca)
• L’Australie à bord d’un train mythique (Journal de Montréal, Journal de Québec, TVA Nouvelles…)
• Sydney, ville idéale? (Avenues.ca)
• De Darwin à Adelaïde en train (Avenues.ca)
• Bleu comme les montagnes (Avenues.ca)
• À la recherche des kangourous (Avenues.ca)
• Melbourne si loin, si proche (Avenues.ca)
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Bougez pas les tortues, j’arriiiive ! 🐢 . . . . . . #snorkling #martinique #rencontrezlamartinique
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JUIN-JUILLET:
Escapades en Ontario et en Alberta, puis cap sur l’Europe avec ma fille pour trois semaines.
Nous avons atterri à Rome, puis filé à Malte pendant une semaine. Ensuite, nous avons passé quelques jours à Rome, Naples et Pompéi avant d’aller prendre le traversier à Barri jusqu’à Durrës, en Albanie. J’ai écrit dans toutes sortes de lieux insolites cette année, dont cette cabine.
Quelques articles:
• Se poser à Malte (Avenues.ca)
• Retomber amoureuse de Rome (Avenues.ca)
• Vivre Naples et Pompéi (Avenues.ca)
• Les Balkans par les rails (Avenues.ca)
• Douce-amère Sarajevo (Avenues.ca)
• Bienvenue au Musée des coeurs brisés de Zagreb (Avenues.ca)
JUILLET:
À peine de retour d’Europe, je suis repartie seule pour Haida Gwaii, en Colombie-Britannique. Ma famille m’a ensuite rejointe à Vancouver. Nous avons sillonné ensemble l’île de Vancouver et exploré Squamish, Whislter et la Vallée de l’Okanagan.
À lire :
• 8 choses que vous ne savez (peut-être) pas sur Whistler (Avenues.ca)
• Haida Gwaii, l’intriguant archipel (Avenues.ca)
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AOÛT:
Voyages éclair en Alberta et à New York.
Deux articles :
• L’Alberta au-delà de Banff (Avenues.ca)
• 5 nouveautés à New York (Avenues.ca)
SEPTEMBRE:
Sortie de mon essai, publié aux Éditions de l’Homme. Escapades à Québec, à Mont-Tremblant et au Saguenay!
À lire:
• Québec: raconte-moi des histoires (Avenues.ca)
• Escapade à Mont-Tremblant (Avenues.ca)
• Autour de la Baie de Ha! Ha! (Avenues.ca)
• Promenade sur la rue Racine (Avenues.ca)
OCTOBRE:
Rimouski pour le Salon du livre et les Basses-Laurentides !
À lire:
• Les Basses-Laurentides: l’autre visage de la région (Avenues.ca)
NOVEMBRE:
Staycation à Montréal et salon du livre!
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DÉCEMBRE:
Cap sur le Saguenay!
Quelques reportages réalisés en 2019
En 2019, j’ai réhabilité le mot « journaliste », que j’avais banni de mes titres professionnels depuis quelques années pour plusieurs raisons, la principale étant l’hypocrisie qui règne depuis trop longtemps dans la profession. Oui, il m’arrive parfois d’accepter des publications commanditées sur ce blogue (très clairement indiquées, quand c’est le cas). Oui, j’accepte parfois des contrats de rédaction publicitaire, comme les 35 articles commandés par M Publicité, en France (un merveilleux projet – c’est d’ailleurs grâce à ce type de contrat que je parviens à financer l’écriture de mes livres). Je défie tout journaliste permanent qui serait tenté de critiquer ce genre de choix d’enfiler les chaussures d’un pigiste en cette fin de décennie.
À une époque où n’importe qui s’auto-proclame journaliste, j’ai décidé d’assumer l’ensemble de mes activités. Quoi que je fasse, de toute façon, je reviens toujours au journalisme.
J’ai poursuivi cette année ma collaboration avec Avenues.ca, où je signe une chronique hebdomadaire et des articles sur différentes facettes du tourisme. Après avoir dû dire au revoir à l’équipe de l’émission Les Éclaireurs, à ICI Radio-Canada Première, que j’ai tellement aimée, je me suis jointe à celle de Moteur de recherche, qui a pris la même case horaire. J’ai signé des reportages pour le magazine Coup de pouce et le Journal de Montréal (aussi dans le Journal de Québec et sur TVA Nouvelles, notamment). Plus de deux décennies après avoir rédigé mes premiers reportages et chroniques pour ELLE Québec (!), j’ai également recommencé à collaborer avec grand bonheur à ce magazine, maintenant publié par KO Media.
Cette année n’a bien sûr pas été parfaite. Je n’ai pas trouvé de réponses définitives à mes questions d’ordre professionnel. J’évolue dans un milieu d’éternels recommencements. On doit constamment prouver notre valeur, même (encore plus?) après 25 ans de métier. La pige, c’est épuisant. Et par moments, crissement dur pour l’orgueil, particulièrement quand les «likes» ont plus de valeur que l’expérience.
On passe notre temps à dire aux femmes de se faire confiance, mais quand elles connaissent leur valeur, on leur dit qu’elles sont surqualifiées ou qu’elles coûtent trop cher. Moi je dis: laissez-nous donc juger. Personnellement, je préfère être un peu moins bien payée pour un travail qui me fait triper qu’accepter des contrats alimentaires qui me donnent envie de me frapper la tête contre les murs. Cela dit, il y a aussi des limites, hein. 😉
Oui, je fronce parfois les sourcils devant certaines décisions. Mais l’essentiel m’apparaît de pouvoir continuer à gagner ma vie en faisant ce que j’aime. De m’éclater en fouillant des sujets qui m’interpellent. De pouvoir écrire. Encore et toujours. Sans oublier les humains impliqués dans l’aventure.
De beaux projets se dessinent pour 2020. On verra bien où tout cela mènera… Inch’Alla.
D’autres textes écrits en 2019, en vrac:
• Dans l’univers de Harry Potter au Royaume-Uni (Journal de Montréal, Journal de Québec, TVA Nouvelles…)
• Où voyager en 2020 : 10 villes à considérer (Avenues.ca)
• Quelles tendances marqueront nos voyages en 2020? (Avenues.ca)
• L’école nomade, comment ça se passe? (Coup de pouce)
• Des hôtels-musées qui font rêver (Avenues.ca)
• Il faut qu’on parle du plastique (Avenues.ca)
• La charte des voyageurs: les bons côtés et les zones grises (Avenues.ca)
• Les expériences ont toujours la cote (Avenues.ca)
• Expériences avec des animaux: où tracer la ligne? (Avenues.ca)
• Astrotourisme: à la poursuite de la belle étoile (Avenues.ca)
• Notre-Dame de Paris et d’ici (Avenues.ca)
• Faut-il boycotter l’avion? (Avenues.ca)
• Où aller en 2019? (Avenues.ca)
• 15 destinations à découvrir en 2019 (Coup de pouce)
• Qui a vraiment envie d’un voyage dans l’espace? (Avenues.ca)
3 Commentaires
Ma destination de l’année ? Difficile choix, je n’en ai eu que 2. 😉 Entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, pas facile… J’y vais pour la Nouvelle-Zélande, mer, plaine, vignobles, montagnes, glaciers…on ne sait plus quoi choisir 😊. En plus, les gens sont accueillants, on se sent à la maison. Je te le recommande…pour un mois ou deux. On y a passé 2 mois, et on a manqué un peu de temps.
On s’accapare de plus en plus le slow travel. Quoi de mieux pour bien connaître un endroit que d’y passer un bout de temps, pas juste une semaine….
En passant, toujours un plaisir de te lire…en attendant de te rencontrer. Mon cœur de groupie espère.. ☺️
Très bonne année 2020 !!
Hahaha! Une rencontre en 2020 j’espère! 😀 Que ça donne (encore plus) envie d’aller en Nouvelle-Zélande, ça! Un jour… De joyeuses Fêtes à toute la famille!!!
Merci ! À vous aussi !